L'Iran a exprimé dimanche son «opposition» à l'accord pour la reprise des négociations entre Israël et les Palestiniens, estimant que l'État hébreu «n'acceptera pas de retrait des territoires occupés».

Téhéran, «aux côtés des groupes palestiniens exprime son opposition au plan proposé» par le secrétaire d'État américain John Kerry, car «il est certain (qu'Israël) n'acceptera pas un retrait des territoires occupés», a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi, cité par les médias.

«Les expériences passées montrent qu'(Israël) n'est fondamentalement pas prêt à payer le prix de la paix», a-t-il ajouté.

À l'issue de son sixième voyage dans la région, John Kerry a annoncé vendredi un accord pour une reprise des pourparlers de paix entre Palestiniens et Israéliens, gelés depuis près de trois ans. Mais les contours de cet accord de principe restent flous. Il a indiqué qu'une rencontre devait réunir à Washington la semaine prochaine des négociateurs israéliens et palestiniens.

La présidence palestinienne a salué l'accord, mais souligné qu'il restait des «détails à régler», alors que les partis palestiniens se sont montrés ouvertement critiques, faisant voeu de ne pas «retomber dans le piège d'Oslo», en référence aux accords de paix de 1993.

Le Hamas, au pouvoir à Gaza, a pour sa part rejeté «la reprise des négociations», un porte-parole du mouvement, Sami Abou Zouhri, réaffirmant que «M. Abbas n'a aucune légitimité pour négocier au nom du peuple palestinien sur des questions fondamentales».

L'Iran, ennemi juré d'Israël, qu'il ne reconnaît pas et dont il prédit régulièrement la disparition prochaine, apporte une aide militaire et financière au Hamas et au Jihad islamique, un mouvement radical palestinien.

Téhéran refuse la solution de deux États, considérant Israël et les Territoires palestiniens comme la «Palestine occupée».

M. Araghchi a répété que l'Iran demandait «la fin de l'occupation de tous les territoires occupés, la garantie d'autodétermination des Palestiniens, le droit au retour des réfugiés et la création d'une Palestine avec Al-Qods (Jérusalem) comme capitale».