Les députés du Kirghizstan ont adopté jeudi une loi visant à fermer comme convenu en 2014 la base militaire américaine située sur le territoire de cette ex-république soviétique voisine de l'Afghanistan.

Le Parlement kirghize a par ailleurs approuvé la ratification d'un accord entre le Kirghizstan et l'OTAN sur le transit à travers ce pays d'Asie centrale de chargements vers l'Afghanistan.

Le texte sur la fermeture de Manas a été adopté en troisième et dernière lecture à 91 voix pour et cinq contre. Il doit encore être signé par le président kirghize Almazbek Atambaïev dans un délai d'un mois.

Bichkek avait déjà annoncé à Washington que cette base, déployée à l'aéroport de Manas près de la capitale kirghize, fermerait en 2014, année du retrait prévu des forces américaines d'Afghanistan.

La base, créée en 2001, sert de soutien logistique aux forces de la coalition internationale engagées en Afghanistan, et est un point essentiel du ravitaillement en carburant des avions impliqués dans le conflit contre les talibans.

Mais depuis 2005, le Kirghizstan, où se situe aussi une base russe, ne cesse de réclamer sa fermeture.

L'ex-président kirghiz Kourmanbek Bakiev - destitué à l'issue d'un soulèvement sanglant en 2010 - a menacé à plusieurs reprises de fermer la base avant de consentir en 2009 à la maintenir en échange d'un triplement du loyer payé par Washington, suscitant la colère de la Russie.

Moscou n'a en effet jamais caché son hostilité quant à la présence des États-Unis en Asie centrale, une région qui demeurait sous son contrôle jusqu'à la chute du régime soviétique en 1991.

Ce point de vue est partagé par l'actuel président kirghize, qui avait fait part en décembre aux États unis de son intention de voir disparaître la base de Manas après le départ des troupes américaines d'Afghanistan.