L'Arabie saoudite a expulsé en deux mois 180 000 étrangers en situation irrégulière, qui ont accepté de partir avant l'expiration le 3 juillet d'une amnistie royale, a rapporté dimanche la presse locale.

«Entre début avril et début juin, 180 000 étrangers ont quitté définitivement le royaume», a déclaré le porte-parole des services des passeports, Badr Malek, cité par le quotidien Okaz.

Ils s'ajoutent à quelque 200 000 autres sans papiers expulsés au début de l'année en application de nouvelles réglementations visant à traquer les immigrés en situation irrégulière.

Début avril, le roi Abdallah Ben Abdel Aziz a cependant accordé un sursis de trois mois aux travailleurs étrangers pour régulariser leur situation ou quitter le royaume, et éviter ainsi de figurer sur une liste noire ou risquer une peine de prison et une amende.

En vertu de cette amnistie, des centaines de milliers ont régularisé ou engagé la procédure pour régulariser leur situation, a indiqué M. Malek, avertissant que les autorités allaient lancer «une campagne sans précédent contre les contrevenants» aux nouvelles réglementations, à l'expiration de la grâce royale.

L'Arabie saoudite compte 8 millions de travailleurs étrangers selon des chiffres officiels et le nombre des clandestins est estimé à deux millions.

En avril, les transferts en devises des immigrés avaient atteint un record mensuel de 12 milliards de riyals (3,2 milliards de dollars), portant à 45,3 milliards de riyals (12,1 milliards de dollars) le volume de ces transferts durant les quatre premiers mois de cette année, selon le journal économique saoudien en ligne Maal.