Bahreïn a annoncé mercredi avoir découvert un drone iranien dans le nord de ce petit pays du Golfe, près de l'Arabie saoudite, appelant à accroître la coopération entre les services de sécurité de la région face aux «menaces» de Téhéran.

Le drone «a été trouvé dans les eaux au nord de Bahreïn, entre Bahreïn et l'Arabie saoudite, il y a deux semaines», a déclaré à l'AFP la porte-parole du gouvernement, Samira Rajab.

«Il a été prouvé qu'il s'agissait d'un drone utilisé par l'Iran et pourrait être lié aux cellules d'espionnage pour le compte de l'Iran découvertes en Arabie saoudite et à Bahreïn», a-t-elle ajouté.

Il n'était pas clair si l'appareil s'était écrasé ou s'il avait été abattu.

L'Iran dit développer des drones pour des missions de surveillance, mais aussi des attaques.

Les autorités saoudiennes ont annoncé mardi l'arrestation de 10 personnes pour espionnage au profit de l'Iran. Elles avaient déjà arrêté en mars un premier groupe soupçonné d'appartenir à une cellule d'espionnage. L'Iran a nié toute implication.

Début avril, une Cour d'appel de Manama a confirmé la condamnation d'un Bahreïni à 10 ans de prison pour espionnage au profit de l'Iran.

Mercredi, le ministre de l'Intérieur, Rachid al-Khalifa, a appelé dans un communiqué reproduit par l'agence officielle BNA, à une «plus grande coopération et collaboration entre les services de sécurité dans la région et avec les États amis pour faire face à ces menaces» de la part de l'Iran.

Il a également critiqué l'Iran pour son «ingérence dans les affaires internes des pays de la région».

Bahreïn, l'Arabie saoudite et les autres monarchies arabes du Golfe, dirigées par des dynasties sunnites, soupçonnent l'Iran chiite d'alimenter la tension au sein de leurs communautés chiites, notamment à Bahreïn, pays majoritairement chiite secoué par des troubles récurrents depuis deux ans.