Trois soldats américains ont été tués mardi par l'explosion d'un engin piégé dans le sud de l'Afghanistan, la deuxième attaque meurtrière en 24 heures dans cette région contre la force internationale de l'OTAN, a-t-on appris de sources officielles.

Le service de presse de la force de l'OTAN avait d'abord fait état de quatre morts avant de «corriger son bilan» à trois morts dans un communiqué.

L'explosion s'est produite dans la province de Kandahar, fief historique des talibans, au passage d'un véhicule de l'armée américaine, a affirmé à l'AFP le porte-parole du gouverneur provincial, Jawid Faisal, en assurant que les victimes sont Américaines.

Cette attaque intervient au lendemain de la mort de trois soldats géorgiens dans un attentat suicide perpétré contre leur base dans la province voisine de Helmand, autre bastion des insurgés dans le sud du pays.

Ces décès portent à 62 le nombre de soldats de la force internationale (ISAF) à avoir trouvé la mort en Afghanistan depuis le début de l'année, selon un décompte de l'organisation indépendante iCasualties.org qui se base sur des informations officielles.

Depuis le début du mois, les insurgés ont multiplié les attaques contre les forces afghane et internationale, alors que des pays comme les États-Unis et l'Allemagne ont affiché leur intention de maintenir une présence militaire en Afghanistan au terme de la mission de l'OTAN fin 2014.

Huit soldats étrangers, un Allemand et sept Américains, avaient été tués dans trois attaques séparées dans la seule journée du 4 mai, la plus meurtrière pour la force de l'OTAN depuis août 2012 et le lancement par les talibans fin avril de leur «offensive du printemps».

Près de 100 000 soldats étrangers, dont une majorité d'Américains, sont déployés actuellement sous l'égide de l'OTAN à travers l'Afghanistan.

Chassés du pouvoir en 2001 par une coalition de chefs de guerre afghans soutenus par les Américains, les talibans ont jusqu'ici toujours affirmé que le retrait total des soldats étrangers était l'une des conditions sine qua non à toute négociation de paix.