Les ministres et députés kurdes irakiens vont mettre fin à leur boycott du gouvernement central et du Parlement entamé en mars, a déclaré mercredi le premier ministre de la région autonome du Kurdistan.

Lors d'une réunion, les partis politiques kurdes «ont décidé de faire revenir à Bagdad les ministres et les députés kurdes (...) et de participer aux réunions du cabinet et du Parlement irakiens», a déclaré Nechirvan Barzani lors d'une conférence de presse à Erbil.

Le boycott avait commencé en mars après l'adoption du budget fédéral, les Kurdes estimant que Bagdad ne rémunérait pas correctement les compagnies pétrolières étrangères implantées dans la région autonome, située dans le nord de l'Irak.

De son côté, le gouvernement central irakien reproche notamment au Kurdistan de signer des contrats avec des compagnies pétrolières étrangères en se passant de l'accord du ministère du Pétrole.

Cette annonce de M. Barzani survient au lendemain d'une réunion qu'il a eue à Bagdad avec le premier ministre chiite Nouri al-Maliki.

En plus du différend pétrolier, le gouvernement central et le Kurdistan s'opposent sur le partage du pouvoir et la question d'une portion de territoire dans le nord du pays, notamment Kirkouk, que les Kurdes veulent inclure dans le Kurdistan, au grand dam de Bagdad.