Le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a annoncé lundi que la formation de son gouvernement de coalition interviendrait dans les tout prochains jours, près de six semaines après les élections législatives.

«Malgré les difficultés, j'ai l'intention de former un gouvernement fort et stable dans les prochains jours, et la première chose que mon nouveau gouvernement aura le privilège de faire est d'accueillir chaleureusement le président Obama en Israël», a-t-il déclaré lors d'une intervention par satellite, depuis Israël, devant les participants de la conférence annuelle du principal lobby pro-israélien des États-Unis, l'Aipac (American Israel Public Affairs Committee).

Barack Obama se rendra en visite officielle à Jérusalem et Ramallah, en Cisjordanie, entre les 20 et 22 mars. La visite marquera son premier voyage en Israël en tant que président.

«Croyez-moi, il est bien plus facile de trouver un terrain d'entente entre deux partis qu'entre 10 partis», a-t-il plaisanté, alors que démocrates et républicains s'affrontent sur le budget à Washington: «Si je peux vous donner un conseil gratuit: n'adoptez pas le système israélien de gouvernement».

Des médias israéliens avaient rapporté plus tôt lundi que la coalition gouvernementale se ferait avec le parti centriste Yesh Atid et le parti nationaliste religieux Foyer juif, excluant les partis ultra-orthodoxes.

Officiellement chargé le 2 février par le président Shimon Peres de former le nouveau gouvernement à la suite des élections du 22 janvier, où sa liste a remporté une victoire étriquée, M. Nétanyahou a obtenu samedi un délai supplémentaire de 14 jours pour former une coalition.

Lors du même discours, il a estimé que Téhéran n'avait pas encore atteint la «ligne rouge» dans le développement de l'arme nucléaire, mais qu'il «se met(tait) en position pour la franchir très rapidement dès qu'il aura décidé de le faire».

«L'Iran enrichit de plus en plus d'uranium, il installe des centrifugeuses de plus en plus rapides» et «joue la montre» dans les négociations diplomatiques, a-t-il insisté. «La diplomatie n'a pas fonctionné», a-t-il estimé, arguant que Téhéran avait fait le choix de poursuivre son programme nucléaire militaire coûte que coûte, malgré les sanctions économiques.