Une série d'attentats ont fait au moins 26 morts en Irak jeudi, dont 23 ont péri à Bagdad et dans les environs de la capitale, selon des responsables des services médicaux et de sécurité.

En prenant en compte ces derniers attentats, au moins 210 personnes ont péri et plus de 500 autres ont été blessées dans les violences au mois de février, selon un décompte compilé par l'AFP à partir de bilans fournis par les services de sécurité et médicaux.

Dans le nord de Bagdad, un double attentat a fait au moins 19 morts et 30 blessés, lorsqu'une voiture piégée a explosé près d'un terrain de football dans le quartier de Chouala, puis une seconde après l'arrivée des forces de sécurité, a expliqué un cadre au sein du ministère de l'Intérieur.

Dans le sud de Bagdad, deux engins explosifs ont explosé dans le quartier de Chourta al-Rabea, faisant un mort et sept blessés, ont indiqué le cadre du ministère de l'Intérieur et un autre responsable des services médicaux.

Au sud-est de Bagdad, une autre voiture piégée a explosé à Aziziyah, faisant un mort et 17 blessés, selon des sources médicales et de sécurité.

Et à Mahmoudiyah, 60 km au sud de la capitale, un homme pourchassé par la police a fait détonner des explosifs qu'il portait, tuant deux policiers et en blessant au moins quatre autres, selon un responsable de la sécurité et une source médicale.

A Kirkouk (nord), un commandant des Sahwa, une milice anti-Qaïda, et un autre milicien ont été abattus par un homme armé tandis qu'un soldat a été tué par un tireur embusqué, selon de sources de sécurité dans cette ville où cohabitent Arabes, Kurdes et Turcomans.

Les attentats n'ont pas été revendiqués mais les insurgés sunnites, en particulier ceux d'Al-Qaïda en Irak, visent régulièrement la communauté chiite et les forces de sécurité.

Les violences, bien qu'elles aient largement baissé depuis le conflit confessionnel de 2006-2008, restent toujours très présentes en Irak. Ces dernières semaines, elles ont accru les tensions liées à une grave crise politique.

Le premier ministre, Nouri al-Maliki est au centre d'un ample mouvement de contestation, depuis l'arrestation fin décembre de gardes du corps d'un ministre sunnite. Et ses alliés au gouvernement l'accusent en outre depuis plus d'un an d'accaparer le pouvoir.

Des manifestants dans les régions à majorité sunnite réclament régulièrement le départ de M. Maliki, ainsi que la libération de prisonniers injustement incarcérés selon eux et l'abrogation de lois antiterroristes dont ils pensent faire les frais.