Reflet du retrait partiel des forces américaines d'Afghanistan et de leur changement de mission, le nombre de frappes aériennes conduites par les États-Unis a chuté de près d'un quart en 2012 mais sont plus fréquemment opérées depuis des drones.

Les États-Unis ont largué 4092 bombes et missiles l'an passé en plus de 28.000 sorties aériennes contre 5.411 en 2011, soit une baisse de 24% selon des données de l'Air Force.

Les drones sont en revanche plus utilisés pour ces frappes aériennes: en 2012, les Predator et Reaper ont tiré quelque 506 missiles en Afghanistan, contre 294 en 2011, soit une augmentation de quelque 72%.

La baisse du nombre de frappes semble liée à la moindre présence internationale en Afghanistan où demeurent quelque 66 000 Américains et 37 000 militaires de la coalition dirigée par l'OTAN, contre près de 150. 00 un an plus tôt.

Leur mission a également évolué vers un rôle davantage axé sur l'assistance à une armée et une police afghane portées à 350.000 hommes et qui ont maintenant la responsabilité de la sécurité sur la majorité du territoire.

Le contingent américain devrait continuer à décroître à un rythme régulier avant le retrait de la coalition à la fin 2014, a promis le président américain Barack Obama.

La force internationale cherche à améliorer les capacités de l'armée afghane dans le domaine de la logistique, de l'évacuation médicale, ou encore de la maintenance.

Si elle dispose de quelques hélicoptères de fabrication russe, l'armée afghane devra surtout compter sur un appui feu au sol plutôt qu'un appui aérien quand elle sera amenée à opérer seule, a expliqué mercredi un haut responsable de la coalition, le général américain James Terry.

«Ce que nous devons faire est leur donner des moyens d'appui feu depuis le sol», essentiellement grâce à des mortiers de 60 mm, qui commencent à équiper certaines unités afghanes, a-t-il affirmé à des journalistes à Washington.

De même, pour évacuer des soldats blessés, la coalition préfère équiper l'armée afghane de blindés convertis en ambulances que d'hélicoptères d'évacuation, a-t-il ajouté.