Deux tiers des Israéliens votant pour des partis de droite sont opposés à l'établissement d'un État palestinien, même démilitarisé, en Cisjordanie, selon un sondage publié vendredi.        

Selon l'étude publiée dans le quotidien Maariv, 66% des personnes interrogées sont opposées à la création d'un tel État, et 11% y sont favorables.

Un peu plus de la moitié des personnes interrogées (51%) ont dit soutenir les projets de colonisation dans la zone controversée E1 entre Jérusalem et la colonie de Maale Adoumim, 9% y sont opposés et les 40% restants se disent indécis sur le sujet.

Le sondage, effectué sur un échantillon de 511 personnes, entre le 19 et le 20 décembre, a une marge d'erreur de 4,5 %.

Le gouvernement israélien a annoncé il y a trois semaines son intention de construire des milliers de logements dans cette zone, provoquant une vague de protestations internationales car ce projet couperait en deux la Cisjordanie et l'isolerait de Jérusalem, compromettant la viabilité d'un futur État palestinien.

Selon le sondage réalisé par l'Intitut Maagar Mohot, à moins de cinq semaines des élections législatives, le bloc de droite mené par le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu maintient son avance, malgré l'inculpation la semaine dernière pour abus de confiance du chef du parti ultranationaliste Israël Beiteinou, placé en deuxième position sur la liste commune formée avec le Likoud de M. Netanyahu.

La liste Likoud-Israël Beiteinou est créditée de 37 sièges (sur 120), soit un député de moins que dans la précédente enquête il y a une semaine.

Ce tassement profite notamment au Foyer juif (nationaliste religieux) qui gagne un siège et aurait ainsi 12 députés.

Le Judaïsme unifié de la Torah (ultra-orthodoxe ashkénaze) est stable, crédité de 6 députés, tandis que le parti Shass (ultra-orthodoxe sépharade) remporterait 11 sièges (-1).

Les projections de sièges pour le Parti travailliste, principale formation de l'opposition, sont inchangées, à 20, ainsi que pour HaTnuah, nouveau mouvement de l'ex-ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni, crédité de 9 députés. Yesh Atid, parti créé par l'ex-journaliste vedette Yaïr Lapid, glisse à 7 sièges (-1) tandis que le principal parti de l'actuel Parlement, Kadima (centre droit, 28 députés) n'obtiendrait qu'un seul siège.

Dans une interview à la télévision publique, Benjamin Netanyahu, dont le slogan électoral est «Un premier ministre fort, un Israël fort», a martelé à nouveau des thèmes sécuritaires.

«(Le président iranien Mahmoud) Ahmadinejad, (le chef du Hezbollah libanais  Hassan) Nasrallah et (le dirigeant du Hamas Khaled) Mechaal observent nos élections et lorsque le scrutin sera clos, ils ne seront intéressés que par une seule chose: le premier ministre d'Israël en sort-il renforcé ou affaibli?», a-t-il plaidé.