Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon est arrivé lundi au Caire afin d'apporter son soutien aux efforts menés par l'Égypte en faveur d'un cessez-le-feu à Gaza, pour mettre fin au conflit avant qu'il n'entraîne une éventuelle intervention terrestre israélienne.

Au Caire, M. Ban devait donner une impulsion à ces négociations, en rencontrant lundi soir le chef de la diplomatie égyptienne, Mohammed Kamel Amr, puis mardi le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi. Il s'envolera ensuite vers Israël et les territoires palestiniens pour rencontrer le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou et le président palestinien Mahmoud Abbas.

Peu après son arrivée, la radio israélienne a indiqué que le gouvernement examinait une proposition de trêve de l'Égypte.

Les médiateurs égyptiens mènent des négociations-marathon indirectes, avec d'un côté une délégation du Hamas menée par son dirigeant en exil, Khaled Mechaal, et de l'autre un émissaire israélien. Ces discussions donnent «des signaux encourageants», selon un responsable égyptien.

«Le secrétaire général souhaite apporter son aide diplomatique aux efforts considérables» menés pour la mise en place d'une trêve, a déclaré par téléphone son porte-parole, Martin Nesirky, quelques instants après l'arrivée de Ban Ki-moon en Égypte.

Lors d'une conférence de presse, le chef du mouvement palestinien Hamas, Khaled Mechaal, n'a pas écarté lundi une trêve avec Israël, mais a insisté sur une levée du blocus de l'enclave palestinienne, pauvre et surpeuplée.

«Nous ne sommes pas contre un apaisement, mais nous tenons à nos demandes, la fin de la brutalité, la fin de de l'agression et la levée du blocus», a-t-il dit, ajoutant: «Nous sommes pour un cessez-le-feu, mais Israël doit cesser son agression» contre le territoire dirigé par le Hamas.

En privé, un haut responsable du Hamas a indiqué qu'ils ne cherchaient qu'un «engagement» israélien concernant la levée du blocus de Gaza.

Un autre responsable proche des négociations a indiqué que le Hamas et Israël cherchaient des garanties pour un arrêt des actions militaires, à savoir les tirs de roquettes sur Israël et les raids aériens contre Gaza comme celui ayant tué le chef des opérations militaires du Hamas mercredi.

Les autres demandes, comme la levée du blocus, pourraient être discutées après l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu préliminaire, a-t-il dit.

Un responsable égyptien s'est montré optimiste quant à l'issue des négociations. «Nous avons reçu des signaux encourageants quant à un arrêt des combats et du bain de sang», a déclaré cet officiel sous couvert de l'anonymat.

«Il pourrait y avoir, peut-être d'ici la fin de la journée une indication sur une cessation des hostilités», a-t-il ajouté devant des journalistes.

L'opération israélienne dévastatrice Plomb durci menée contre la bande de Gaza en décembre 2008-janvier 2009 avait pris fin notamment grâce à une médiation égyptienne.

L'Égypte, dirigée depuis juin par l'islamiste Mohamed Morsi, a cherché à faire davantage pression sur Israël pour mettre fin au conflit.

Le ministre égyptien des Affaires étrangères fera partie, mardi, d'une délégation de la Ligue arabe se rendant à Gaza, a indiqué un responsable de la Ligue.

Plus de 100 Palestiniens ont péri en six jours d'opération israélienne sur la bande de Gaza, selon les services d'urgences palestiniens, tandis que trois Israéliens ont été tués par une roquette tirée depuis l'enclave palestinienne.