Le gouvernement israélien a admis dimanche avoir été la cible d'une cyberattaque massive marquée par des millions de tentatives de piratage de sites internet d'institutions publiques depuis le début de l'offensive sur Gaza.

Le gouvernement israélien est à présent engagé dans une guerre sur «un deuxième front, celui des cyberattaques contre Israël», a déclaré le ministre des Finances Yuval Steinitz.

Au cours des quatre derniers jours, Israël a «détecté 44 millions de cyberattaques contre les sites web du gouvernement. Toutes les attaques ont été déjouées sauf une, qui avait pris pour cible un site internet qui a été paralysé pendant six ou sept minutes», a indiqué le ministre.

Samedi, les pirates informatiques du groupe Anonymous avaient annoncé avoir bloqué les sites internet de dizaines d'organisations israéliennes et d'une grande banque pour protester contre les raids israéliens contre les groupes armés de la bande de Gaza.

Par ailleurs, Israël et les Palestiniens tentent d'exploiter les réseaux sociaux pour gagner la guerre de l'opinion publique dans le cadre de ce conflit, le plus grave depuis quatre ans.

M. Steinitz n'a pas désigné les auteurs de ces cyberattaques, affirmant que le gouvernement avait réussi à déjouer la plupart des tentatives, et à éviter des dysfonctionnements ou dégâts sérieux

Anonymous avait indiqué avoir visé près de 700 institutions privées ou publiques et avoir même réussi à supprimer la base de données de la Bank of Jerusalem. Anonymous avait également affirmé avoir brièvement bloqué le site du ministère des Affaires étrangères

pendant trop longtemps, les Anonymous se sont contentés, comme le reste du monde, de regarder avec désespoir le traitement barbare, brutal et méprisable du peuple palestinien» par l'armée israélienne, ont déclaré les Anonymous dans un communiqué.

«Quand le gouvernement israélien a menacé publiquement de couper internet et toutes les autres télécommunications entrant ou sortant de Gaza, ils ont franchi une ligne», selon le texte.

M. Steinitz n'a pas non plus révélé le nom des pays à partir desquels avaient été menées ces attaques.

«Ce fut une offensive sans précédent et nous avons réussi au-delà de nos prévisions à la contrecarrer», s'est félicité le ministre.

La guerre numérique 

Le Hamas et Isarël se livrent également une guerre sur la toile. Twitter, Facebook, sites web: tous les moyens sont bons pour avertir et menacer: