Neuf personnes ont été tuées mercredi dans les raids menés par l'armée israélienne dans la bande de Gaza en représailles à des tirs de roquettes palestiniens, a affirmé le représentant palestinien à l'ONU.

«Le nombre de Palestiniens tués à Gaza s'élève à neuf à ce stade et ce chiffre va augmenter», a déclaré Riyad Mansour devant des journalistes. Des sources palestiniennes faisaient état jusqu'ici de 7 tués, dont le chef militaire du Hamas, Ahmad Jaabari.

«La situation est explosive», a continué le diplomate qui a condamné «dans les termes les plus forts cette dernière agression contre (son) peuple». «Rien ne saurait justifier» le meurtre de Palestiniens par les forces israéliennes, a-t-il ajouté.

L'armée israélienne a tué Ahmad Jaabari avec son garde du corps lors d'un raid aérien visant une voiture dans la ville de Gaza. Il est le plus important chef militaire palestinien à avoir été frappé par une «élimination ciblée» depuis la fin de la dévastatrice offensive israélienne de janvier 2009.

Un premier bilan communiqué par le Hamas faisait jusqu'ici état de 7 tués et d'une soixantaine blessés dans des dizaines de raids aériens sur le territoire palestinien.

Le sécrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a téléphoné au Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou et au président égyptien Mohamed Morsi, a déclaré le porte-parole de l'ONU, Martin Nesirky, à des journalistes.

M. Ban a fait part à M. Nétanyahou de son inquiétude sur «l'escalade alarmante du nombre de roquettes tirées depuis Gaza sur Israël», ainsi que sur «l'élimination ciblée par Israël d'un chef militaire du Hamas à Gaza», selon M. Nesirky.

Le secrétaire général s'exprimait peu avant une réunion d'urgence du Conseil de sécurité des Nations Unies, qui devait se retrouver à huis clos à partir de 21h00 avec des représentants des délégations israélienne et palestinienne, selon des diplomates.

Tout en réaffirmant sa «forte condamnation» des tirs de roquettes depuis Gaza, M. Ban «a fait part de sa volonté de voir la réaction d'Israël mesurée pour ne pas qu'elle provoque un nouveau cycle sanglant qui pourrait faire augmenter le nombre de victimes civiles et qui risquerait de se répandre dans la région», a encore rapporté le porte-parole.

Le secrétaire général s'exprimait peu avant une réunion d'urgence du Conseil de sécurité des Nations Unies, qui devait se retrouver à huis clos à partir de 21h00 avec des représentants des délégations israélienne et palestinienne, selon des diplomates.

Les Israéliens «sont en train de mobiliser un grand nombre de forces armées, des forces terrestres, avec la possibilité qu'ils entrent dans la bande de Gaza», a pour sa part ajouté Riyad Mansour.

Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a prévenu mercredi soir dans une déclaration télévisée qu'Israël était prêt à «étendre» son opération à Gaza si nécessaire.

L'Egypte, qui joue les intermédiaires entre le Hamas et Israël à chaque flambée de violences dans la bande de Gaza, a rappelé son ambassadeur en Israël, selon la présidence égyptienne.

La Ligue arabe prépare de son côté une réunion d'urgence, a indiqué une source de la Ligue au Caire, après que le chef du gouvernement du Hamas à Gaza, Ismaïl Haniyeh, et le président Mahmoud Abbas ont tous deux appelé à une telle réunion.