Deux personnes ont été tuées et 10 blessées dimanche dans des attentats en Irak alors que les mesures de sécurité ont été renforcées au lendemain de la mort de 31 personnes dans des violences visant essentiellement la communauté chiite.

Les attaques de samedi, qui ont également fait plus de 100 blessés, interviennent dans un contexte de violences croissantes ces derniers jours après une relative accalmie en Irak.

Elles ont eu lieu alors que les services de sécurité avaient annoncé des mesures de sécurité renforcées à l'occasion des quatre jours de l'Aïd Al-Adha, la fête musulmane du Sacrifice qui a débuté vendredi.

Ces attaques, dont les plus meurtrières ont été perpétrées à Bagdad, n'ont pas été revendiquées, mais la communauté chiite est régulièrement prise pour cible par des extrémistes sunnites lors des fêtes religieuses.

Durant les quatre jours de l'Adha, les fidèles chiites se rendent généralement en pèlerinage sur les tombes de figures de l'islam chiite.

Dimanche à Bagdad où la veille avaient eu lieu les attaques les plus meurtrières, les forces de sécurité ont renforcé les fouilles aux points de contrôle, selon des journalistes de l'AFP, même si peu de voitures circulaient dans les rues en raison de la fête.

Mais en dépit de ces mesures de sécurité, plusieurs attentats ont secoué la localité de Madain, proche de Bagdad, tuant deux personnes et en blessant 10 autres, selon des sources officielles.

«Mes enfants restent à la maison aujourd'hui», affirme Moustafa Jalil, un habitant de Sadr City, au lendemain de la mort de 13 personnes dans l'explosion de deux bombes ayant également fait 52 blessés dans ce quartier chiite du nord-est de Bagdad.

Il déplore en outre le manque de fruits et de légumes sur le marché local, les camions n'étant pas autorisés à y accéder pour des raisons de sécurité.

Si les violences ont considérablement diminué par rapport aux sanglantes années 2006-2007, elles restent encore très fréquentes en Irak.