Sept roquettes ont été tirées dimanche sur Israël sans faire de blessé ou de dégâts, à la suite d'un raid israélien ayant fait un mort dans la bande de Gaza, au quatrième jour d'une trêve intervenue après des violences meurtrières.

«Deux roquettes sont tombées dans un secteur inhabité du district d'Eshkol, et une autre aux abords de Beersheba. Il n'y a eu ni blessé, ni dommages», a affirmé à l'AFP le porte-parole de la police israélienne, Micky Rosenfeld.

«Une autre roquette, également tirée depuis Gaza, est ensuite tombée dans une zone inhabitée proche de Beersheba, et n'a fait ni blessé ni dégâts», a-t-il ajouté.

Une porte-parole de l'armée a pour sa part affirmé dimanche en début de soirée que trois autres roquettes avaient explosé en territoire israélien durant la journée sans faire ni victime ni dégât.

Le maire de Beersheba, Rubik Danilovitch, a indiqué à la radio qu'il avait décidé de suspendre les cours dans les écoles jusqu'à nouvel ordre, «beaucoup de maisons dans la ville n'étant pas protégées» contre les tirs de roquettes.

Le gouvernement israélien a décidé d'élargir le dispositif de protection des civils dans les localités situées dans un rayon de 4,5 km à 7 km de la bande de Gaza, qui ne sont pas protégées par le système d'interception de roquettes.

«Aujourd'hui, nous avons décidé de parachever la protection totale des maisons et structures, notamment les établissements d'enseignement, des habitants de la région sud jouxtant la bande de Gaza», a affirmé le premier ministre Benjamin Netanyahu, selon un communiqué de son bureau.

Les tirs sur Beersheba ont été revendiqués à Gaza par le groupe armé palestinien Comités de résistance populaire (CRP).

Ces tirs de roquettes sont survenus à la suite d'un raid aérien israélien sur Gaza ayant tué dans la nuit un membre de la branche armée du Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, et blessé un autre activiste du groupe.

Cette nouvelle flambée de violence a été déclenchée par une incursion israélienne près de la ville de Khan Younès (sud de la bande de Gaza) à laquelle ces combattants avaient riposté par des tirs au mortier sur des chars israéliens, selon des sources médicales et des témoins palestiniens.

L'armée israélienne a confirmé le raid aérien mais s'est refusé à tout commentaire à propos d'une incursion de blindés dans le territoire palestinien.

Un cessez-le feu était entré en vigueur mercredi à minuit (22h GMT),  grâce à une médiation égyptienne entre Israël et le mouvement palestinien Hamas à l'issue d'un cycle de violences ayant tué en 72 heures huit combattants palestiniens, et fait trois blessés graves en Israël, dont un militaire.