Les avocates du royaume ultraconservateur d'Arabie saoudite seront autorisées à plaider devant les tribunaux dès la fin de la grande fête musulmane d'al-Adha qui tombe début novembre, selon une directive du ministère de la Justice, publiée mardi par le quotidien Al-Watan.        

Dans cette directive, le ministère demande aux tribunaux de permettre aux avocates, détentrices d'un diplôme en droit et ayant effectué un stage de trois ans dans un cabinet de droit, de plaider devant eux.

Jusqu'ici, les avocates n'étaient pas autorisées à plaider, mais pouvaient exercer dans des cabinets d'avocats.

« C'est une décision qu'on attendait depuis longtemps », s'est félicitée Mona Belabid, nouvellement diplômée. « Nous avions lancé une campagne en 2011 pour le droit de plaider et c'est bien que cette campagne ait porté ses fruits », a-t-elle déclaré à l'AFP.

Selon elle, de nombreuses avocates sont actuellement en stage pour pouvoir plaider. « Leurs efforts n'ont pas été vains », a-t-elle dit.

En février 2010, le ministère de la Justice saoudien avait annoncé préparer une réglementation pour permettre aux avocates de plaider.

L'Arabie saoudite suit une version rigoriste de l'islam et les femmes ne sont pas autorisées à conduire ou à voyager sans la compagnie d'un proche. Ces règles et l'interdiction de la mixité rendent difficile l'accès des femmes à plusieurs métiers.