Israël a autorisé l'entrée de plus d'un million de Palestiniens sur son territoire et à Jérusalem-Est annexée pendant le Ramadan, un assouplissement des restrictions habituelles à leurs mouvements destiné, selon des responsables, à «rétablir la confiance».

«Plus d'un million de Palestiniens se sont rendus en Israël pendant le Ramadan et l'Aïd el-Fitr pour prier, rendre visite à leur famille et se promener», a indiqué Guy Inbar, porte-parole de l'administration militaire dans les Territoires occupés.

Le major Inbar a ajouté que les restrictions à l'entrée des Palestiniens en Israël, durcies après le début de la seconde intifada en 2000, avaient été «considérablement assouplies».

Ces mesures s'inscrivent dans le cadre d'une politique destinée à réchauffer les relations, au plus bas, entre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président palestinien Mahmoud Abbas, ont indiqué à l'AFP des responsables israéliens sous couvert de l'anonymat.

«Ces dernières semaines nous avons adopté toute une série de mesures pour rétablir la confiance», a indiqué un de ces responsables.

Il a cité, entre autres, un accord sur des contentieux fiscaux et commerciaux, l'intervention d'Israël pour obtenir un prêt du FMI au nom de l'Autorité palestinienne, en proie à une grave crise budgétaire, et le rapatriement en mai des restes de 91 activistes palestiniens tués lors d'attaques anti-israéliennes.

«Nous sommes prêts à faire encore plus afin d'essayer de créer une meilleure atmosphère», a-t-il affirmé.

Depuis son élection en 2009, M. Netanyahu insiste sur la nécessité d'améliorer les conditions de vie des Palestiniens et de parvenir à une «paix économique», qui faciliterait une paix politique.

Toutefois, les négociations de paix sont au point mort depuis septembre 2010, ayant achoppé principalement sur le contentieux de la colonisation qui s'est poursuivie sans discontinuer.

Des dizaines de milliers de Palestiniens de Cisjordanie, qui doivent en temps normal obtenir un permis spécial pour se rendre en Israël ou à Jérusalem, ont pu prier pendant le Ramadan sur l'esplanade des Mosquées, dans la Vieille ville de Jérusalem, dans le secteur à majorité arabe. D'autres se sont rendus sur les plages d'Israël auxquelles ils n'ont d'habitude pas accès.

«Je suis tellement heureuse que mes petits-enfants aient pu venir ici voir la mer et comprendre combien notre pays est beau,» a expliqué à l'AFP Fawzya Fararjeh, 55 ans, originaire d'un village palestinien proche de Bethléem, en marchant le long d'une plage de Tel-Aviv.