Vingt-trois personnes ont été tuées mardi dans une vague d'attentats en Irak, dont trois attaques à Bagdad, ont indiqué des sources médicale et sécuritaire.

Au moins 280 personnes ont été tuées en juillet dans les violences en Irak, selon un décompte effectué par l'AFP à partir de bilans fournis par des responsables et des sources médicales.

Selon un responsable au ministère de l'Intérieur, 12 Irakiens ont péri, dont sept policiers, et 47 ont été blessés dans deux attentats à la voiture piégée, survenus dans le quartier de Karrada à Bagdad. L'une des attaques a été perpétrée par un kamikaze.

Le ministère de l'Intérieur a indiqué sur son site internet que l'une des attaques visait à libérer des prisonniers, mais elle a été déjouée par les forces de sécurité.

Selon lui, trois hommes armés sont parvenus à pénétrer dans le bâtiment après avoir fait exploser à la barrière une voiture piégée mais des gardes ont tué deux des assaillants. Un lieutenant-colonel a été tué et deux gardes blessés, a-t-il ajouté.

Il a fait état en outre d'un troisième attentat suicide dans la capitale. Un responsable du ministère de la Santé qui se trouvait sur les lieux de cette attaque a indiqué avoir vu les corps de sept membres des forces spéciales du ministère de l'Intérieur et de deux civils.

Par ailleurs, deux personnes ont été tuées et trois blessées dans l'explosion d'une voiture piégée au nord de Fallouja (ouest), selon un commandant de la police de la province d'Al-Anbar et un docteur de l'hôpital de Fallouja.

Dans un message diffusé le 25 avril sur internet, l'Etat islamique d'Irak (ISI), branche d'Al-Qaïda, avait annoncé «une offensive sacrée au cours du ramadan».

Une association de défense de la liberté de la presse a en outre fait état de l'assassinat lundi d'un présentateur de télévision à Mossoul (nord).

L'Observatoire des libertés de la presse a indiqué dans un communiqué que Ghazwan Anis, qui travaillait pour la chaîne satellitaire Sama al-Mosul, avait été abattu par des hommes armés qui avaient également blessé sa mère, sa femme et son bébé. Un lieutenant de police a confirmé l'attentat.

L'Irak a connu un pic de violences en juin, avec au moins 282 morts, selon un décompte effectué par l'AFP à partir de bilans fournis par des responsables et des sources médicales.

Les violences en Irak ont considérablement diminué par rapport aux terribles années 2006 et 2007 mais demeurent courantes dans le pays, en proie à une grave crise politique et à des tensions confessionnelles.