Six personnes ont été tuées et des dizaines d'autres blessées dans un attentat suicide mercredi à la sortie de l'académie de police à Sanaa, a indiqué un officier de la police judiciaire révisant à la baisse un précédent bilan de 20 morts.

L'attentat a eu lieu au moment de la sortie des cadets de la police de leur académie au début du repos hebdomadaire, selon des sources concordantes.

«Après l'évacuation des victimes, il s'est avéré que l'attentat suicide s'est soldé par six tués et des dizaines de blessés», a déclaré à l'AFP un officier de la police judiciaire, en charge de l'enquête.

«Ce bilan risque de s'alourdir, plusieurs blessés étant dans un état grave», a ajouté l'officier, qui a requis l'anonymat.

Dans un premier temps, une source au sein des services de sécurité avait fait état de 20 morts. «Au moins 20 personnes ont été tuées et des dizaines d'autres blessées dans l'attentat suicide», avait déclaré cette source.

Dans la confusion qui a suivi l'attentat, les versions se sont multipliées sur le déroulement de l'attaque.

Une source de sécurité a indiqué que le kamikaze était à bord d'une voiture au moment où il s'est fait exploser au milieu des étudiants-policiers.

Selon des témoins, le kamikaze était arrivé à bord d'un taxi et il a actionné son engin devant le portail de la sortie sud de l'Académie.

Le véhicule a été pulvérisé par l'intensité de l'explosion et ses débris jonchaient le sol des deux côtés du portail, ont ajouté les témoins.

Des ambulances se sont relayées pour évacuer les blessés et les corps des victimes et les forces de sécurité ont établi un cordon de sécurité autour du lieu de l'attentat.

Les autorités n'ont fourni pour le moment aucune précision sur l'attentat. Le ministère de l'Intérieur devait publier un communiqué plus tard dans la journée.

L'attaque s'est déroulée non loin du lieu d'un attentat suicide qui avait fait le 21 mai une centaine de morts lorsqu'un kamikaze s'est fait exploser au milieu des militaires qui préparaient une parade pour l'anniversaire de l'unification du Yémen.

L'attentat de mai avait été revendiqué par les Partisans de la charia, nom sous lequel opère Al-Qaïda au Yémen.

Les autorités pourchassent sans relâche les insurgés d'Al-Qaïda, qui ont été chassés à la mi-juin de leurs principaux bastions dans la province d'Abyane (sud) au terme d'une offensive menée pendant un mois par l'armée.

Al-Qaïda avait profité de l'affaiblissement du pouvoir central à la faveur de l'insurrection populaire contre l'ancien président Ali Abdallah Saleh en 2011 pour renforcer son emprise dans l'Est et le Sud du Yémen.