Neuf personnes, dont six policiers et deux assaillants, ont été tuées et 12 autres ont été blessées, dont trois policiers, lors d'une attaque-suicide contre le complexe du gouverneur de la province de Farah, dans l'ouest de l'Afghanistan, a-t-on appris de source policière.

Quatre kamikazes ont réussi à pénétrer dans le complexe du gouvernement de Farah, où ils ont échangé des tirs avec la police pendant une heure et demie, a indiqué à l'AFP Abdul Raouf Ahmadi, porte-parole de la police pour l'ouest du pays. Deux d'entre eux se sont fait exploser, d'après le ministère de l'Intérieur.

«Aucun responsable local n'a été blessé ou tué dans l'incident», a poursuivi M. Ahmadi.

Un précédent bilan, communiqué par Naqeebullah Farahi, le porte-parole du gouverneur provincial, faisait état de zéro perte côtés policier et civil.

La dernière attaque contre un gouvernement local avait eu lieu il y a une semaine à peine en Paktika, une province instable de l'est, quand six hommes, revêtus d'uniformes de policiers afghans, avaient tenté jeudi de prendre d'assaut un bâtiment gouvernemental.

Ces talibans, munis de fusils d'assaut et de vestes explosives, avaient réussi à tuer quatre personnes et à en blesser cinq, avant d'être eux-mêmes abattus.

L'ouest de l'Afghanistan est généralement plus tranquille que le sud et l'est du pays, où les rebelles sont très actifs.

Dix ans après l'arrivée de la coalition internationale fin 2001, forte de 130 000 hommes aujourd'hui, l'insurrection anti-gouvernementale, menée par les talibans, continue de mener une guérilla sanglante en Afghanistan.

Depuis plus d'un mois et la fin d'un hiver très rigoureux, les rebelles se montrent beaucoup plus actifs dans le cadre de leur «offensive de printemps», notamment par le biais d'attaques coordonnées impliquant plusieurs kamikazes.