Les attaques de soldats afghans contre des membres de l'OTAN ont «effrité la confiance» entre l'Afghanistan et la force internationale, mais les deux parties travaillent à résoudre cette question, a assuré lundi le général américain John Allen, chef de la coalition.

Lundi, un soldat américain de l'OTAN a été tué dans l'est de l'Afghanistan apparemment par un policier afghan et dans le sud du pays, deux soldats britanniques ont été tués par un homme portant un uniforme de l'armée afghane.

«Il y a une effritement de la confiance qui découle de tout cela. Mais je crois que nos relations (avec l'Afghanistan) sont malgré cela très profondes», a déclaré le général Allen lors d'une rencontre organisée par un centre de réflexion à Washington, la Brookings Institution.

«Pour chaque événement de ce type qui arrive, vous pouvez compter par dizaines de milliers chaque jour le nombre d'interactions entre nos troupes, l'armée afghane et la police afghane», a ajouté le général Allen.

«Les mesures que nous adoptons au sein de la force internationale, et celles que prennent les Afghans pour se protéger et en association avec nous, nous espérons que tout cela nous rendra moins vulnérables et permettra de commencer à résoudre ce problème», a-t-il ajouté.

Quatre-ving-onze soldats étrangers ont été tués en Afghanistan en 2012: dans plus d'un cas sur six, ils ont été victimes d'une attaque d'un soldat ou d'un policier afghan.

Même si les Taliban revendiquent souvent ces attaques, le général Allen a assuré que dans la majorité des cas, elles n'étaient pas le fruit d'une infiltration d'insurgés dans les forces de sécurité afghanes. «Selon nos enquêtes, ces cas représentent moins de 50% du total» des incidents, a-t-il affirmé, évoquant des assaillants qui s'étaient «généralement auto-radicalisé».

Les troupes étrangères sont entrées en Afghanistan après la guerre déclenchée par les Etats-Unis dans la foulée des attentats du 11 septembre 2001, afin de traquer al-Qaïda et chasser les talibans du pouvoir à Kaboul. Ces troupes doivent quitter l'Afghanistan à la fin 2014.