Le principal porte-parole de Benyamin Nétanyahou a remis sa démission, ont annoncé mercredi des médias israéliens, après une série de défections parmi les cadres du cabinet du premier ministre israélien.

Le cabinet n'a pas immédiatement confirmé que son directeur de communication, Yoaz Hendel, avait remis sa démission.

Lundi, le chef de cabinet du premier ministre, Natan Eshel, avait quitté ses fonctions après avoir reconnu une mauvaise conduite envers une jeune salariée du bureau.

La presse a fait un lien entre les deux départs, l'affaire Eshel ayant éclaté après une plainte déposée par le porte-parole et deux autres cadres, le secrétaire du cabinet Zvi Hauser et le conseiller militaire Yohanan Locker, qui accusaient le chef de cabinet de harcèlement envers cette collègue.

Furieux de cette plainte, M. Nétanyahou a fait savoir au trio qu'il avait «perdu confiance» en eux, ont rapporté les principaux journaux israéliens.

M. Hendel a remis sa démission peu après, et M. Hauser devrait démissionner «sous peu», selon le quotidien de gauche Haaretz. M. Locker doit également quitter le cabinet, mais son départ vers de nouvelles fonctions au sein de l'armée était déjà programmé.

M. Nétanyahou a reconnu mercredi que l'affaire Eshel avait créé «une situation inconfortable, douloureuse et difficile» dans son bureau, mais il a regretté avoir appris les accusations contre son chef de cabinet à travers les médias, lors d'une conférence de presse.

Le bureau de M. Nétanyahou avait déjà connu des démissions à la chaîne.

En décembre 2010, le prédécesseur de M. Hendel, Nir Hefetz, avait créé la surprise en annonçant sa démission pour revenir au secteur privé.

Deux mois plus tard, le conseiller à la sécurité Uzi Arad avait aussi quitté le cabinet, et des médias avaient relaté qu'il avait été démis de ses fonctions pour avoir transmis des informations à la presse. Pendant l'été, le directeur général Eyal Gabbai avait aussi démissionné, pour raison d'épuisement.

«Ce n'est pas n'importe quel bureau, M. Eshel n'était pas n'importe quel patron, et ce n'est pas n'importe quel moment», soulignait mercredi le Jerusalem Post, alors que le débat est vif en Israël sur d'éventuelles frappes militaires contre les installations nucléaires iraniennes.