Les États-Unis et leurs alliés de l'OTAN ont l'intention de mettre fin à leur mission de combat en Afghanistan dès l'an prochain, en 2013, tandis que des soldats maintiendront un rôle de soutien jusqu'en 2014, a indiqué mercredi le secrétaire américain à la Défense, Leon Panetta.

La mission de combat des pays membres de l'OTAN en Afghanistan devait jusqu'ici prendre fin en 2014.

M. Panetta a indiqué aux journalistes qui l'accompagnaient à Bruxelles que cette transition de la mission de combat à celle de soutien - qui vise à entraîner et conseiller les forces de sécurité afghanes - aura lieu entre le milieu et la fin de 2013.

Ces déclarations de M. Panetta sont celles qui exposent le plus clairement jusqu'ici les intentions de l'administration Obama quant à l'évolution de la mission de combat en Afghanistan.

Le secrétaire à la Défense a déclaré qu'aucune décision n'avait été prise en ce qui a trait au nombre de soldats américains qui seront appelés à rester en Afghanistan une fois la mission de combat terminée.

M. Panetta se rendait à Bruxelles à l'occasion d'une rencontre de l'OTAN pour discuter de cette question de même que d'autres dossiers relatifs à l'Afghanistan touchant les alliés des États-Unis.

Cette feuille de route convient par ailleurs en tous points au calendrier politique de l'an prochain aux États-Unis. Le président américain, Barack Obama, aura ainsi l'occasion de faire valoir, pendant sa campagne électorale d'ici novembre, qu'il a non seulement ramené au pays les soldats déployés en Irak mais qu'il a aussi établi une date butoir pour la mission de combat en Afghanistan.

Tous les États membres de l'OTAN avaient convenu, en novembre 2010, d'endosser un plan prévoyant le maintien des forces étrangères en Afghanistan jusqu'à la fin de 2014. La France a toutefois semblé remettre en question cet accord cette semaine, alors que le président Nicolas Sarkozy a proposé de mettre fin à la mission en 2013, un an plus tôt que prévu. Le président afghan, Hamid Karzaï, se tenait par ailleurs à ses côtés lors de cette annonce et semblait y donner son accord.

Par ailleurs, des talibans ont rejeté en bloc les allégations voulant qu'ils soient en train de préparer des négociations de paix avec le gouvernement afghan. Des fuites d'un rapport de l'OTAN révélaient aussi, mercredi, que des insurgés prisonniers étaient persuadés de reconquérir le pouvoir après le départ des troupes internationales.

Bien que ces deux annonces aient été des revers dans la quête du président de l'Afghanistan pour arriver à un accord de paix avec les insurgés, son gouvernement a malgré tout profité du soutien apporté par le Pakistan.

La ministre des Affaires étrangères, Hina Rabbani Khar, a affirmé que le Pakistan soutenait le processus de réconciliation des autorités afghanes. Elle a fait savoir que son passage à Kaboul était une démonstration de l'appui de son gouvernement face à toute initiative de paix rassemblant les groupes ethniques de l'Afghanistan.