Les autorités irakiennes sont outrées par l'utilisation par les États-Unis d'une petite flotte de drones de surveillance pour protéger leurs ambassade, consulats et personnel en Irak, rapporte dimanche soir le New York Times.

Selon le quotidien américain, le département d'État a commencé l'an dernier à utiliser des drones en Irak à titre expérimental et a renforcé leur usage après le retrait, en décembre, des dernières troupes américaines présentes dans ce pays.

Ces drones ne transportent pas d'armes et sont destinés à fournir des informations et des images sur d'éventuels risques, comme des manifestations publiques ou des barrages routiers, à des forces de sécurité au sol, précise le Times. Ils sont beaucoup plus petits que les drones armés, précise-t-il.

Mais le gouvernement américain doit avoir l'accord formel des Irakiens pour employer de tels avions sans pilote sur le territoire irakien, indique le quotidien citant des responsables irakiens ayant requis l'anonymat.

Selon le New York Times, un tel accord semble indéfendable au vu des tensions politiques entre les deux pays.

Un haut responsable américain a indiqué que les négociations pour obtenir cette autorisation étaient en cours. Mais Ali al-Mosawi, un proche conseiller du Premier ministre Nouri al-Maliki, le conseiller irakien à la Sécurité nationale Falih al-Fayadh et le ministre de l'Intérieur Adnan al-Asadi ont déclaré qu'ils n'avaient pas été consultés, écrit le NYT.

«Notre ciel est notre ciel, pas le ciel des États-Unis», a réagi M. Asadi, interrogé par le quotidien.