Des émissaires israéliens et palestiniens se sont rencontrés lundi en Jordanie pour la deuxième fois en une semaine afin d'examiner les possibilités de nouvelles négociations de paix, a-t-on appris de sources concordantes.

«Au cours de notre deuxième rencontre aujourd'hui, nous avons poursuivi nos efforts pour explorer les positions respectives des deux parties en vue d'une reprise des négociations», a indiqué à l'AFP une source palestinienne proche des discussions.

«Nous avons redit aux Israéliens que la date limite pour nous présenter leur opinion sur les frontières de 1967 et la sécurité était le 26 janvier et qu'ils devaient arrêter les activités de colonisation d'ici à cette date», selon la même source, qui fait allusion à l'échéance fixée par le Quartette pour le Proche-Orient pour présenter des propositions détaillées en vue d'un règlement de paix.

Un haut responsable israélien a confirmé que la réunion avait eu lieu, sans autres précisions.

La deuxième rencontre israélo-palestinienne, lundi à Amman, s'est déroulée dans une atmosphère «claire et franche» malgré les «positions divergentes», a pour sa part annoncé le porte-parole du ministère jordanien des Affaires étrangères.

«Une réunion a eu lieu lundi entre les délégués palestinien Saëb Erekat  et israélien Yitzhak Molcho en présence du ministre jordanien des Affaires étrangères Nasser Jawdeh», a affirmé M. Mohamad Kayed.

«La réunion a été franche et claire malgré les positions divergentes sur les questions soulevées», a ajouté M. Kayed.

«Les réunions se poursuivront dans le but de parvenir à une base commune et à rapprocher les points de vue», a ajouté le porte-parole jordanien.

Une première réunion israélo-palestinienne avait eu lieu le 3 janvier à Amman. Le porte-parole du président palestinien Mahmoud Abbas, Nabil Abou Roudeina, avait annoncé le lendemain qu'elle serait suivie de plusieurs autres «rencontres exploratoires» du même type jusqu'à la fin du mois en Jordanie.

A Jérusalem, le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, avait affirmé avant la réunion d'Amman que les Palestiniens «de leur point de vue» avaient été «entraînés de force dans les négociations en Jordanie».

«Ils ont l'intention de mener les négociations en Jordanie jusqu'au 26 janvier et immédiatement après de reprendre leur offensive à l'ONU pour être reconnus» en tant qu'Etat palestinien, avait-il dit devant la commission parlementaire des Affaires étrangères et de la Défense, selon des propos rapportés par le porte-parole de la commission.

De son côté, le porte-parole du Hamas, Fawzi Barhoum, a accusé dans un communiqué l'Autorité palestinienne de «s'écraser devant les États-Unis et Israël», estimant que «son insistance à négocier avec l'ennemi, malgré un consensus national rejetant ces discussions, représenterait le plus grand danger pour la cause palestinienne et un coup sérieux aux efforts de réconciliation».