Le secrétaire général de l'OTAN, Anders Fogh Rasmussen, s'est dit «tout à fait optimiste» lundi à Bucarest sur le transfert complet de la sécurité en Afghanistan aux forces locales d'ici à 2014 tout en reconnaissant qu'il restait «beaucoup à faire» pour former la police afghane.

«Je suis tout à fait optimiste sur le respect du calendrier pour transférer la responsabilité de la sécurité aux Afghans, un processus entamé en juillet et qui se terminera en 2014», a déclaré M. Rasmussen à des membres de l'Assemblée parlementaire de l'OTAN qui ont émis des doutes sur la capacité des forces afghanes à prendre le relais dans les délais impartis.

M. Rasmussen a rappelé que les forces afghanes ont déjà la responsabilité de la sécurité dans sept provinces où «vit 25% de la population afghane».

«Je m'attends à ce que le président Karzaï annonce la prochaine tranche du processus de transition plus tard ce mois-ci et elle sera aussi substantielle», a ajouté le secrétaire général durant son intervention.

«Je m'attends à ce qu'après cette deuxième tranche, entre 40% et 50% de la population afghane vive dans des zones où les forces afghanes ont la responsabilité de la sécurité», a-t-il précisé.

M. Rasmussen a toutefois reconnu que la formation de la police afghane à un niveau suffisant pour assurer ses missions dans les meilleures conditions était «un vrai défi».

«Nous voyons des progrès graduels, mais bien sûr il y a encore beaucoup à faire», a-t-il admis alors qu'un parlementaire dénonçait la corruption au sein de cette institution.

Le secrétaire général de l'OTAN a toutefois estimé que «les forces de sécurité afghanes sont devenues de plus en plus capables, quantitativement et qualitativement» et «ont géré de récents incidents de manière excellente».

Le processus de transition prévoit le transfert de la responsabilité de la sécurité aux forces locales et doit s'achever en 2014, pour coïncider avec la fin du retrait des principales troupes de combats de l'OTAN de ce pays en guerre depuis 10 ans.

Il suscite l'inquiétude de nombreux Afghans et de certains experts qui doutent des capacités des forces afghanes à prendre efficacement le relais.