Le vote du Conseil exécutif de l'UNESCO en faveur de la reconnaissance de la Palestine comme membre à part entière des Nations Unies est «confus» et «inexplicable», a déclaré mercredi la secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton.

La chef de la diplomatie américaine a demandé que le statut de la Palestine revienne à la table des négociations et n'a pas exclu que les Etats-Unis cessent leur contribution à l'UNESCO, dont le siège est à Paris, lors d'une conférence de presse au cours d'une visite en république dominicaine.

«Je dois dire qu'il me semble passablement confus et inexplicable d'avoir des organes des Nations Unies qui prennent des décisions sur le statut d'un État tandis que le sujet a été présenté devant (le Conseil de sécurité) des Nations Unies», a déclaré Hillary Clinton, qui participait à un forum économique à Saint Domingue.

«Je crois que c'est un procédé assez inhabituel», a-t-elle ajouté.

Les Palestiniens ont engrangé mercredi une première victoire diplomatique dans leur quête d'une reconnaissance internationale d'un Etat, avec l'approbation d'une recommandation à l'UNESCO pour faire de la Palestine un membre à part entière de cette organisation.

Selon des sources au sein de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, les sciences et la culture, le conseil exécutif de cette agence a approuvé à une forte majorité, par 40 voix sur 58, une recommandation d'attribuer à la Palestine ce statut de membre à part entière.

Quatre pays ont voté contre, dont les États-Unis, et 14 se sont abstenus, selon ces sources. Selon le ministère espagnol des Affaires étrangères, il «n'a pas été possible» de trouver une position européenne commune et l'Allemagne, la Lettonie et la Roumanie ont voté contre. La Belgique, le Danemark, la Slovaquie, l'Espagne, la France, la Grèce, l'Italie et la Pologne se sont abstenus.

La recommandation, initiée par le groupe des pays arabes, sera soumise à la fin du mois à la Conférence générale de l'UNESCO.