Le programme du gouvernement afghan de réintégration des anciens talibans dans la société rencontre un succès «modeste», 10% des insurgés ayant jusqu'à présent renoncé aux armes, a indiqué jeudi le général de l'OTAN chargé de ce plan.

Des quelque 25 000 combattants talibans, 2418 ont accepté de rendre les armes depuis le lancement de ce programme de «réintégration» en juillet de l'an dernier, a relevé le général britannique Phil Jones, lors d'une téléconférence avec des journalistes depuis Kaboul.

L'immense majorité d'entre eux étaient de simples combattants dans les rangs des insurgés et ils viennent pour les deux-tiers des provinces plus pacifiques du nord et de l'ouest de l'Afghanistan, a ajouté le général Jones.

À l'inverse, les combattants du sud et de l'est sont beaucoup moins nombreux à avoir déposé les armes.

Le «noyau dur» des talibans est toujours hostile à ce plan et «nous commençons tout juste à nouer contact» dans le cadre de négociations discrètes, a noté le haut gradé britannique.

«Bien évidemment, en surface il est clair que le nombre de ceux qui souhaitent être réintégrés est toujours relativement modeste par rapport à nos ambitions», a-t-il dit. «Mais aujourd'hui, un an après le lancement, nous voyons des groupes plus importants arriver de tous les coins du pays».

«Il est important de noter que ceci se passe dans les provinces du sud et de l'est où la réintégration a toujours été un défi», a souligné le général Jones.

Le programme de réconciliation et de réintégration permet aux talibans qui renoncent à la violence, rompent leurs liens avec l'insurrection et acceptent la Constitution afghane de bénéficier d'une amnistie.

Le programme est financé par une aide de 141 millions de dollars de la communauté internationale, dont 58 des États-Unis.