Israël tente d'éviter «une nouvelle détérioration de ses relations avec la Turquie», a affirmé mardi un responsable israélien après l'annonce par le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan de la «suspension totale» des rapports militaires et commerciaux.

«Israël ne veut pas d'une nouvelle détérioration de ses relations avec la Turquie», a déclaré à l'AFP ce responsable sous le couvert de l'anonymat à la suite de l'annonce de M. Erdogan, motivée par le refus israélien de présenter des excuses pour la mort de neuf Turcs le 31 mai 2010 dans un raid contre un navire turc en route pour Gaza.

«Ces derniers mois, il y a eu de nombreuses tentatives pour créer une dynamique positive dans cette relation», a-t-il ajouté, déplorant que ces efforts aient échoué jusqu'à présent.

Un autre responsable israélien a fait état d'une inquiétude suscitée par les dernières sanctions annoncées par M. Erdogan contre Israël, ex-allié stratégique de la Turquie dans les années 1990.

«Nous suspendons totalement nos liens commerciaux, militaires et de l'industrie de défense», a dit M. Erdogan à des journalistes, après l'adoption la semaine dernière de sanctions contre Israël.

Le premier ministre turc a indiqué en outre qu'il pourrait se rendre à Gaza, territoire palestinien contrôlé par le mouvement islamiste Hamas et soumis à un blocus israélien, dans le cadre d'une visite prévue la semaine prochaine en Égypte, mais qu'une décision finale n'avait pas encore été prise.

La Turquie a annoncé le 2 septembre une série de sanctions contre Israël, notamment l'expulsion de l'ambassadeur israélien, la suspension des accords militaires bilatéraux, et le déclenchement d'une procédure devant la Cour internationale de justice pour contester la légalité du blocus de Gaza.