Au moins cinq personnes, dont une femme et un enfant, ont été tuées et neuf autres blessés mercredi dans une série d'attaques dans la province de Diyala, au centre de l'Irak, selon des sources de sécurité et hospitalières.

Quatre personnes ont été tuées et sept blessés quand des insurgés ont fait exploser à l'aube des bombes dans les maisons de trois crieurs publics chargés de réveiller les habitants pour le «souhour» (repas pris à la fin de la nuit lors du ramadan), à al-Houdaid, à l'ouest de Baqouba, la capitale de la province, selon un colonel irakien au centre de commandement de Diyala.

«Parmi les morts se trouvent une femme et un enfant, et parmi les blessés deux femmes et un enfant», a indiqué le colonel, sous couvert de l'anonymat, précisant que la recherche d'autres victimes se poursuivait et que le bilan pouvait s'alourdir.

Firas al-Doulaimi, un médecin à l'hôpital général de Baqouba, a confirmé de son côté le bilan de quatre morts et de sept blessés.

Aucun des trois crieurs publics n'étaient parmi les victimes, selon le colonel.

Par ailleurs, au centre de Baqouba, un des miliciens combattant le réseau Al-Qaïda a été abattu vers 08H00 (05H00 GMT) par des insurgés munis de silencieux, selon le colonel.

Il était membre d'Al-Sahwa, une milice sunnite qui s'est rangée aux côtés des forces américaines contre Al-Qaïda depuis fin 2006, pour tenter d'éradiquer l'insurrection sanglante en Irak.

À Baqouba également, l'explosion d'une bombe placée en bord de route a blessé un officier de police et son chauffeur, selon le colonel.

À Bagdad, trois personnes ont été blessées mercredi matin lorsqu'une bombe a visé une patrouille de l'armée irakienne à Allaoui, dans l'ouest de la capitale, a indiqué un responsable du ministère de l'Intérieur.

Ces violences interviennent après que la branche irakienne d'Al-Qaïda a annoncé avoir lancé mi-août une campagne de 100 attentats à travers le pays pour venger la mort d'Oussama Ben Laden et d'autres responsables du réseau extrémiste.