Mardi, le calme prévalait autour de la bande de Gaza, au lendemain de l'annonce d'un arrêt des hostilités par le mouvement islamiste qui contrôle ce territoire palestinien.

«Il n'y a eu aucun projectile aujourd'hui, comparé à 11 hier (lundi)», a déclaré à l'AFP un porte-parole de l'armée.

Dans la soirée, deux groupuscules armés, qui ne se sont pas joints au cessez-le-feu des principales factions palestiniennes de Gaza, ont tiré quatre roquettes sur le sud d'Israël, sans faire de blessé, selon la police et l'armée.

De son côté, l'aviation israélienne n'a procédé à aucune frappe sur l'enclave palestinienne depuis lundi après-midi.

«Les responsables de la Défense estiment que les roquettes d'hier ont été lancés par des petits groupes terroristes qui cherchent à contester l'autorité du Hamas et prouver leur indépendance, mais l'accalmie devrait tenir dans les prochaines semaines», selon le quotidien Haaretz.

Le gouvernement de Benjamin Nétanyahou a néanmoins opté pour une désescalade, renonçant à l'option d'une vaste offensive militaire contre la bande de Gaza - comme l'opération «Plomb Durci» de l'hiver 2008-2009 - tout en se réservant le droit d'empêcher par des frappes ponctuelles, tout tir de roquette ou de mortier.

«Le cabinet a pris cette décision pour ne pas déclencher des manifestations de masse en Égypte susceptibles de déstabiliser le régime en place au Caire et de porter atteinte aux intérêts d'Israël à l'étranger, à l'approche de la demande palestinienne d'adhésion d'un État palestinien à l'ONU en septembre»,  a expliqué la radio militaire.

Le Hamas avait auparavant confirmé qu'un accord sur une trêve - déjà largement respectée depuis dimanche soir - avait été conclu «à condition que l'occupation (israélienne) la respecte».

Cette annonce est survenue à la suite de contacts intensifs conduits durant le week-end par l'intermédiaire de l'Égypte et de l'ONU en vue de rétablir l'accalmie.

Les Comités de résistance populaire (CRP), un des groupes les plus radicaux de Gaza, ont annoncé séparément lundi après-midi un «cessez-le feu provisoire».

Les CRP ont été accusés par Israël d'être responsables des attaques meurtrières qui ont fait huit morts jeudi dans la région d'Eilat (sud), près de la frontière égyptienne, ce qu'ils ont nié.

La direction des CRP a été ensuite décapitée lors d'une frappe aérienne israélienne à Rafah, au sud de la bande de Gaza, à la frontière avec l'Égypte, au cours de laquelle le chef de l'organisation, Kamal al-Nayrab, a été tué.

Le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), organisation nationaliste d'extrême-gauche, ne s'est pas associé à cette trêve.

Plus de cent engins au total, roquettes et mortiers, ont été tirés de Gaza depuis le début des hostilités jeudi soir.

La flambée de violences - déclenchée par les attaques anti-israéliennes de jeudi dans le sud d'Israël - a fait 15 morts et plus de 50 blessés côté palestinien et un mort et plus de 20 blessés en Israël.

La dernière trêve remontait au 10 avril à l'issue d'un autre cycle de violences entre Israël et les organisations paramilitaires de Gaza qui s'était soldée par les tirs de 140 roquettes et la mort de 18 Palestiniens à la suite d'un attentat contre un autobus scolaire (1 Israélien tué).

Quelques projectiles avaient été tirés après l'instauration de cette trêve.