Le chef radical chiite Moqtada Sadr, opposant déclaré à un maintien de troupes américaines en Irak après fin 2011, en a appelé directement aux soldats américains à partir, faute de quoi ils s'exposeraient à une «résistance» acharnée.

«Quittez notre sainte terre et rentrez dans vos familles qui attendent avec impatience votre retour, afin que vous et nous aussi, puissions vivre en paix», écrit-il dans un message rédigé en anglais à l'intention des soldats américains en Irak, et publié lundi soir sur le site de son mouvement politique.

Il s'agit du troisième message de Moqtada Sadr depuis samedi pour appeler au départ des 47 000 soldats américains encore présents en Irak après la fin 2011, conformément à l'accord signé en 2008 entre Bagdad et Washington.

Ce départ pourrait être remis en question car les principales composantes politiques irakiennes ont autorisé le gouvernement à négocier avec les États-Unis le maintien d'un contingent limité de formateurs américains. Les conditions dans lesquelles ce maintien pourrait s'opérer sont encore floues.

«Sachez que nous résisterons et combattrons fermement et fortement, comme avant, jusqu'à ce que vous quittiez notre pays, tout comme vous résisteriez et combattriez si votre pays subissait une invasion», poursuit le leader religieux dans sa lettre.

Moqtada Sadr avait menacé de réactiver sa puissante milice, l'Armée du Mahdi, si les troupes américaines ne partaient pas d'Irak à la fin de l'année, avant d'y renoncer. L'Armée du Mahdi a un temps été considérée par le Pentagone comme la principale menace pour la stabilité de l'Irak. Elle a suspendu ses activités en 2008.