Israël étudie la possibilité d'abroger les accords d'Oslo sur l'autonomie palestinienne, en réponse au projet des Palestiniens de demander l'adhésion d'un État de Palestine à l'ONU en septembre, a indiqué lundi le quotidien israélien Haaretz.

Citant des responsables anonymes, le journal précise que Yaakov Amidror, le directeur du Conseil de sécurité nationale, un organisme consultatif, examine la possibilité d'une annulation des accords d'Oslo conclus en 1993.

«Une déclaration unilatérale (des Palestiniens) à l'ONU signifierait la fin des accords d'Oslo ainsi qu'une violation de tous les accords signés jusqu'à aujourd'hui», a affirmé Yaakov Amidror selon le journal.

«Israël ne serait plus lié par ces accords signés avec les Palestiniens durant les 18 dernières années», a-t-il estimé.

Les responsables palestiniens font au contraire valoir que leur demande à l'ONU d'admettre un État palestinien sur les frontières d'avant la guerre de juin 1967 est conforme aux accords d'Oslo instituant l'Autorité palestinienne jusqu'au terme d'une période intérimaire, qui a expiré depuis des années.

Les frontières d'avant juin 1967 englobent la totalité de la Cisjordanie, de Jérusalem-Est et de la bande de Gaza.

Le Haaretz indique que l'annulation éventuelle des accords d'Oslo constitue une des options étudiées par Yaakov Amidror, mais que cette possibilité n'est pas pour le moment celle qui a le plus de chance d'être adoptée.

Des députés de droite ont suggéré qu'Israël annexe les colonies de Cisjordanie en réponse au projet palestinien à l'ONU. Mais, selon le Haaretz, le premier ministre Benyamin Nétanyahou est opposé à une telle initiative.

En juin, le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman avait déjà menacé publiquement d'annuler tous les accords avec les Palestiniens s'ils allaient au bout de leurs démarches à l'ONU, lors d'un entretien avec Catherine Ashton, chef de la diplomatie de l'Union européenne.