Le développement de l'immense champ gazier de South Pars, dans le Golfe, a pris du retard en raison notamment des sanctions internationales contre l'Iran, a déploré lundi le porte-parole de la Commission de l'Énergie du Parlement cité par l'agence Fars.

Emad Hosseini a estimé que ce retard était «partiellement imputable au recours à des sous-traitants chinois», conséquence des «problèmes pour faire venir des experts ou des sous-traitants d'autres pays (...) en raison des sanctions internationales imposées» à l'Iran, selon la même source.

«D'après les prévisions, les projets devraient avoir progressé de 30% mais nous en sommes très loin», a affirmé M. Hosseini.

Selon un état des lieux publié la semaine dernière par Fars, les 9 projets de développement de South Pars accordés en juin 2010 à des sociétés iraniennes dans le cadre d'un contrat géant de 21 milliards de dollars n'ont progressé que de 13 à 23%, alors que le contrat prévoyait leur achèvement en 35 mois.

«Si nous continuons comme ça, nous ne les achèverons pas dans les temps», a averti M. Hosseini.

Plusieurs de ces projets ont été réattribués à des sociétés iraniennes après le retrait des grands groupes pétroliers occidentaux, notamment le français Total et l'anglo-néerlandais Shell, consécutif au renforcement des sanctions internationales contre le programme nucléaire iranien controversé.

«Nous n'avons pas eu d'autre choix que de recourir à des sous-traitants chinois (pour remplacer les compagnies occidentales) mais ils semblent incapables de mener les projets à bien et nous allons devoir reconsidérer leur participation», a averti M. Hosseini.

Le Parlement iranien s'est inquiété à plusieurs reprises ces derniers mois du retard dans les projets de développement de South Pars, un immense champ gazier offshore partagé entre l'Iran et le Qatar qui a déjà commencé à l'exploiter depuis dix ans.