L'Iran est «prêt au dialogue» sur la question nucléaire, et espère que «de prochaines rencontres» avec les grandes puissances «permettront d'aboutir à des résultats», a déclaré dimanche le président iranien Mahmoud Ahmadinejad.

«La meilleure solution est la coopération», a insisté M. Ahmadinejad lors d'une entrevue à la télévision iranienne. «Nous espérons que lors des prochaines rencontres (avec les grandes puissances), si elles ont lieu, on arrive plus rapidement à des résultats», a-t-il ajouté.

Il a critiqué la réaction mitigée des Occidentaux à la lettre envoyée début mai par l'Iran à la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton pour proposer une reprise du dialogue.

Une porte-parole de l'UE a estimé que cette lettre «ne contient rien de nouveau», et «ne semble pas justifier une nouvelle réunion» entre Téhéran et le groupe des 5+1 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU: États-Unis, Russie, Chine, France et Grande-Bretagne, plus l'Allemagne).

«J'ai été surpris d'entendre dire que Mme Ashton avait pris une telle position. Nous avons déclaré que nous étions prêts au dialogue dans différents domaines, dans le respect mutuel, dans le cadre des lois internationales et dans un esprit de coopération. Peut-être que Mme Ashton s'attend à ce qu'on accepte sa position lorsqu'on dialogue. Mais alors ce n'est pas un dialogue, c'est un ''diktat''«, a estimé le président iranien.

Une tentative de reprise des discussions nucléaires entre Téhéran et les 5+1 en décembre et janvier à Genève puis Istanbul s'est soldée par un échec, les deux parties campant sur leurs positions.

Alors que les grandes puissances veulent se concentrer sur le programme nucléaire iranien controversé, Téhéran souhaite élargir les discussions à des questions de sécurité globale, comme le désarmement dans le monde, la possession de l'arme nucléaire par Israël, le droit de tous les pays au nucléaire civil ou la coopération sur les dossiers économiques et de sécurité.

Les grandes puissances soupçonnent Téhéran de chercher, en dépit de ses démentis répétés, à se doter de l'arme atomique sous couvert de son programme nucléaire civil qui a été condamné par plusieurs résolutions de l'ONU.