Le Premier ministre palestinien Salam Fayyad a été informé par la chef de la diplomatie américaine Hillary Clinton et le représentant du Quartette pour le Proche-Orient Tony Blair du transfert de fonds gelés par Israël, a annoncé son bureau dimanche.

«M. Fayyad a reçu des appels téléphoniques de la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton et de l'envoyé spécial du Quartette (ONU, États-Unis, UE et Russie, NDLR) Tony Blair qui l'ont informé de la décision du Premier ministre israélien (Benjamin Nétanyahou) de cesser le gel des fonds dus à l'Autorité palestinienne», selon un communiqué de son bureau.

Le communiqué ne précise pas quand les fonds concernés vont être débloqués. Aucune confirmation n'a pu être obtenue dans l'immédiat de source officielle israélienne.

Le 11 mai, l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) avait décidé de saisir les instances internationales, dont le Conseil de sécurité de l'ONU, du gel par Israël de ces fonds revenant à l'Autorité.

Le ministre israélien des Finances Youval Steinitz avait annoncé le 1er mai le gel du versement de ces taxes, perçues par Israël pour le compte de l'Autorité palestinienne, à la suite d'un accord de réconciliation palestinien incluant le mouvement islamiste Hamas.

M. Steinitz, cité le 11 mai par la radio publique israélienne, avait qualifié cette mesure de «carton jaune pour l'Autorité palestinienne après la signature d'un accord avec le Hamas», ajoutant que «le carton pourrait devenir rouge, cela dépendra des clarifications que fournira l'Autorité palestinienne».

Israël a suspendu le transfert d'une tranche mensuelle de 60 millions d'euros sur des marchandises transitant via ses ports et aéroports.

Cette mesure de rétorsion a été critiquée par la communauté internationale, et jusqu'au sein du gouvernement israélien.

Les accords de Paris de 1994 prévoient la rétrocession par Israël de ces taxes, qui représentent deux tiers des recettes budgétaires de l'Autorité palestinienne.

M. Fayyad avait souligné que ce gel empêchait le versement des salaires des quelque 150 000 fonctionnaires palestiniens.