Au moins dix pèlerins ont été tués et 30 blessés quand un kamikaze a fait exploser sa bombe dans une mosquée à Baladrouz, dans le centre de l'Irak, selon un responsable de la sécurité, portant à 16 le nombre de morts dans des violences jeudi dans le pays.

L'attaque s'est produite vers 20h15 locales (13h15 HAE) dans la mosquée Imam al-Hussein de cette ville située à 75 km au nord-est de Bagdad, dans la province de Diyala, selon un colonel du centre de commandement de cette ville, qui s'exprimait sous couvert de l'anonymat. Elle a eu lieu alors qu'une foule de pèlerins chiites étaient réunis dans la mosquée. Selon le colonel, toutes les victimes sont des hommes. La province de Diyala est un ancien bastion d'Al-Qaïda.

Si l'influence de la nébuleuse islamiste a nettement diminué dans cette province, cette dernière demeure l'une des plus violentes d'Irak, du fait d'importantes tensions ethniques et confessionnelles. Au moins 11 soldats irakiens avaient péri le 14 mars quand un kamikaze au volant d'un camion piégé l'avait fait exploser à l'intérieur d'une base militaire à Kanaan, dans cette province. Le 17 février, 13 personnes avaient été tuées et 35 blessées par un attentat à la voiture piégée contre un point de contrôle de la police à Mouqdadiya, au nord de Kanaan. Et le 19 janvier, un attentat suicide à l'ambulance piégée contre une base des forces de sécurité de Baqouba avait fait 14 morts et 120 blessés.

Par ailleurs jeudi, cinq personnes, dont un officier de police, sont décédées dans un attentat à la voiture piégée dans le nord de l'Irak alors qu'à Bagdad, un général irakien a été tué par des hommes armés d'un pistolet à silencieux, ont indiqué des sources médicales et de sécurité. L'assassinat du général Mohammed Alaa Jassim porte à quatre le nombre de hauts dirigeants irakiens tués de cette façon ces sept derniers jours. Jeudi, l'État islamique d'Irak (ISI), branche irakienne d'Al-Qaïda, avait revendiqué 62 «opérations» d'assassinats ciblés en l'espace d'un mois environ, entre début mars et le 5 avril. ISI avait précisé viser essentiellement des officiers et de hauts responsables ministériels à l'aide de pistolets munis de silencieux, de tireurs embusqués et de bombes magnétiques accrochées aux véhicules des cibles.