Israël s'est arrêté pendant cinq minutes mardi en signe de solidarité avec le soldat Gilad Shalit détenu à Gaza depuis près de cinq ans par des islamistes palestiniens du Hamas.

De très nombreux automobilistes et chauffeurs d'autobus se sont arrêtés ou se sont garés à 11H00 locales (09H00 GMT) tandis que le travail cessait dans tout le pays durant cinq minutes pour marquer les cinq ans de détention du jeune sergent israélien.

Cette opération de soutien, privée, a été lancée notamment via FaceBook.

À la Knesset (Parlement), les députés ont observé un temps de silence en brandissant des pancartes sur lesquelles était écrit: «Nous demandons au Premier ministre (Benjamin Netanyahu) d'agir pour la libération de Gilad Shalit» dans le cadre d'un échange contre des centaines de prisonniers palestiniens.

Le président Shimon Peres s'est également joint à cette initiative.

La chaîne 10, une station de TV privée, a brièvement interrompu ses émissions.

Dans un communiqué, l'ambassade de France en Israël de Tel Aviv s'est «associée à la mobilisation citoyenne en Israël».

Gilad Shalit, 24 ans, a également la nationalité française. La France a demandé qu'il reçoive la visite du Comité international de la Croix Rouge.

Les dernières informations officielles sur le soldat remontent à octobre 2009, lorsque le Hamas avait remis un film vidéo dans lequel il demandait au Premier ministre israélien de tout faire pour le libérer.

Gilad Shalit a été capturé en territoire israélien le 25 juin 2006 par un commando de trois groupes palestiniens armés, dont l'un relevant du Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza.

La libération du soldat israélien a paru proche à l'automne 2009 mais Israël et le Hamas se sont rejeté la responsabilité de l'échec des négociations indirectes menées via l'Égypte et un médiateur allemand sur l'échange du soldat contre un millier de détenus palestiniens.

Les négociations ont achoppé notamment sur l'identité des Palestiniens relâchés et sur le lieu où ils seront autorisés à se réinstaller, Israël étant réticent à libérer des figures de la deuxième Intifada des années 2000 présentées comme des «terroristes».