L'Autorité palestinienne poursuit sa remise à plat entamée dans le contexte des bouleversements politiques en cours dans le monde arabe. Après l'annonce dans le courant du week-end de la tenue d'élections d'ici septembre, le Premier ministre palestinien Salam Fayyad a présenté lundi la démission de son gouvernement au président Mahmoud Abbas qui l'a acceptée.

Un conseiller de M. Fayyad a précisé que le chef du gouvernement sortant comptait former un nouveau Cabinet, composé principalement de techniciens, capables de rétablir les institutions palestiniennes, mais aussi de membres du Fatah et d'autres factions palestiniennes. Il dispose de six semaines pour le faire.

Selon l'agence officielle Wafa, il s'agit de préparer les élections présidentielles et législatives prévues d'ici septembre, dont l'organisation a été annoncée au cours du week-end par l'Autorité palestinienne, ainsi que l'éventuelle déclaration d'indépendance de la Palestine en septembre à l'ONU.

Le porte-parole du gouvernement Ghassan Khatib a précisé que ce remaniement était prévu de longue date: «cela n'est pas lié aux nouveaux changements dans la région», a-t-il déclaré.

Ce nouveau gouvernement n'aura autorité que sur la Cisjordanie, la Bande de Gaza étant depuis 2007 aux mains du Mouvement de la résistance islamique.

Ce dernier a d'ailleurs a continué à dénigrer les mesures annoncées par le gouvernement de Ramallah, comme pendant le week-end, estimant que les deux rivaux palestiniens devaient se réconcilier avant que de véritables élections puissent avoir lieu.

«C'est du théâtre ridicule», a lancé le responsable du Hamas Faouzi Barhoum, accusant Abou Mazen de chercher à faire croire aux Palestiniens que des réformes authentiques étaient en marche.