L'Irak négocie avec les Etats-Unis et la France l'achat d'avions militaires pour protéger son espace aérien après le départ programmé des forces américaines fin 2011, qui va laisser le pays sans couverture aérienne.

Le gouvernement a autorisé mercredi le Premier ministre - et ministre de la Défense par intérim -, Nouri al-Maliki, à négocier avec les Américains le premier paiement du contrat des F-16, selon un communiqué du conseil des ministres.

Le 6 janvier, en marge des cérémonies du 90e anniversaire de l'armée irakienne, le général Anouar Hama Amine, commandant de l'armée de l'air, avait confié aux journalistes qu'il espérait recevoir en 2013 les F-16 américains.

Par ailleurs, la France a fait une offre pour la vente de 18 Mirage F1 afin de permettre à l'Irak de pouvoir assurer la protection de son espace aérien dès 2012, a indiqué à l'AFP jeudi l'ambassadeur de France en Irak, Boris Boillon.

« L'Irak doit protéger sa souveraineté et pour ce faire, la France a proposé de vendre 18 Mirage F1 rétrofités qui peuvent être livrés dès la fin 2011 et immédiatement opérationnels, car beaucoup de pilotes irakiens ont été entraînés dans le passé sur ce type d'appareil », a-t-il précisé.

Le prix de la vente de ces appareils, qui seront dotés d'armement ultra-moderne, ne dépasse pas un milliard de dollars. « Ce prix modeste n'obèrera pas la capacité financière de Bagdad d'acheter des F-16 américains », a-t-il dit.

« Cette vente s'inscrit dans la cadre d'une proposition sur un plan global militaire aérien que la France a soumis à ce pays », a souligné l'ambassadeur.

Le 14 décembre, le gouvernement irakien avait indiqué que les négociations avec les Etats-Unis portaient sur l'obtention de six F-16.

Début septembre, le général Michael Barbero, alors adjoint du commandant des forces américaines en Irak, avait identifié l'absence d'une flotte d'avions multirôles comme une des principales carences de l'armée irakienne fin 2011.