La police de Dubaï a arrêté deux hommes soupçonnés d'avoir vendu des robots-jockeys pour des courses de dromadaires munis d'un système pouvant délivrer des décharges susceptibles de faire courir l'animal plus vite, a annoncé jeudi à l'AFP un porte-parole de la police.

Ces robots ont remplacé les enfants-jockeys, après l'interdiction en 2005 d'engager des enfants de moins de 18 ans dans les courses de dromadaires, sport national aux Émirats.

Selon la police, les deux hommes arrêtés, «un vendeur et un intermédiaire» originaires d'Asie, proposaient des cavaliers robotisés contenant un système illégal délivrant des décharges électriques pour stimuler l'animal.

Un robot-jockey vaut en moyenne entre 220 et 325 dollars, mais les deux trafiquants présumés proposaient les leurs pour 8 000 dollars, selon la même source.

Les deux hommes ont été arrêtés dimanche, en même temps qu'un certain nombre de personnes «travaillant dans l'usine suspecte», a rapporté jeudi le journal The National. Les ouvriers ne sont pas responsables du trafic, ils obéissaient seulement aux ordres des deux vendeurs, a précisé le porte-parole de la police.

«Utiliser des décharges électriques sur un dromadaire est une atteinte aux droits des animaux et aux règles de la course de dromadaires», a déclaré le chef de la police de Dubaï, le général Khamis al-Mazeina, cité par The National.

Ce délit est passible de trois mois de prison et de 13 000 dollars d'amende. Et le dromadaire qui aura reçu les décharges sera confisqué.

Les courses de dromadaires sont très prisées dans le Golfe, où les technologies de pointe sont utilisées pour améliorer la race du dromadaire, dont le prix peut atteindre des sommes astronomiques.