La CIA a dû rapatrier le chef de son bureau pakistanais car sa vie était menacée depuis que son identité avait été révélée, a-t-on appris auprès de responsables américains passés et actuels.

Un peu plus tôt ce mois-ci, une plainte a été déposée au Pakistan contre l'espion américain numéro un. Il y est cité nommément, accusé d'avoir causé la mort de civils lors d'attaques au missile.

L'Associated Press ne publie pas le nom du chef de poste de la CIA au Pakistan car il s'agit toujours d'un agent sous couverture et que son identité est une information classifiée.

Les drones de la CIA ont tué plusieurs terroristes dans la région mais ces attaques au missile ont aussi coûté la vie à des civils. Les États-Unis ne reconnaissent pas ce type de frappes aériennes mais plus d'une centaine ont été menées cette année.

La plainte, déposée par l'avocat Shahzad Akbar, vise le chef de poste de la CIA au Pakistan, le directeur de la CIA Leon Panetta et secrétaire américain à la Défense Robert Gates.

Le nom de l'agent numéro un de la CIA au Pakistan a été repris par la presse locale qui couvrait la plainte. Lors de protestations à Islamabad, des manifestants ont brandi des pancartes avec le nom de l'agent, l'exhortant à quitter le pays.

Depuis que sa couverture a été percée, le chef de poste de la CIA au Pakistan a reçu des menaces, ce qui contraint l'agence à le rapatrier aux États-Unis, ont expliqué les responsables américains.

Vendredi, deux frappes de missiles américains ont fait 15 morts dans le nord-ouest du Pakistan, à la frontière avec l'Afghanistan. Selon les autorités pakistanaises, ces attaques ont frappé deux villages dans la région tribale de Khyber, une zone du nord-ouest du pays.