Une quarantaine de membres présumés d'Al-Qaïda ont été arrêtés en Irak dans un nouveau coup porté contre la nébuleuse islamiste, ont annoncé jeudi les autorités irakiennes.

Le ministère de l'Intérieur a présenté à la télévision publique 39 activistes islamistes présumés vêtus d'une combinaison orange capturés selon lui dans la province sunnite d'Al-Anbar, dans l'ouest du pays.

«Les forces de sécurité ont arrêté 39 membres d'Al-Qaïda actifs à Al-Anbar, qui étaient aussi impliqués dans des opérations criminelles à Bagdad et tentaient d'attirer des combattants étrangers en Irak», a déclaré dans une conférence de presse télévisée le ministre de l'Intérieur Jawad Bolani.

Il n'a pas donné de précisions sur les circonstances ou la date des arrestations.

Mais le général Dhia Hussein, du ministère de l'Intérieur, a précisé qu'ils avaient été arrêtés grâce à des aveux d'autres membres détenus de la branche locale d'Al-Qaïda, L'État islamique en Irak.

«Parmi les personnes arrêtées, figurent un des ministres de l'État islamique en Irak, Hazem al-Azzawi, et son conseiller, Ibrahim Chalal al-Zoubaie, qui s'occupait de l'accueil des kamikazes arabes depuis l'époque d'Abou Moussab al-Zarqaoui», a-t-il dit, en référence à l'ex-chef d'Al-Qaïda en Irak tué en 2006.

De son côté, la chaîne de télévision Iraqiya a annoncé l'arrestation par un commando du ministère de l'Intérieur de Salim Sarfij, présenté comme le chef d'Al-Qaïda pour le sud-ouest de Bagdad.

Dans la province de Salaheddine, au nord de Bagdad, l'armée irakienne a tué deux insurgés et blessé deux autres, dont un Marocain, lors d'un raid jeudi,  selon le général Mohamed al-Askari, porte-parole du ministère de la Défense.

L'annonce de M. Bolani est la seconde en quelques jours d'un important coup de filet dans les rangs d'Al-Qaïda.

Samedi, le ministère a annoncé l'arrestation de 12 membres du groupe responsable de l'attaque, revendiquée par Al-Qaïda, contre la cathédrale syriaque catholique de Bagdad, dans laquelle 44 fidèles et deux prêtres avaient péri le 31 octobre.

L'un d'eux avait été présenté comme le dirigeant pour Bagdad de l'État islamique en Irak, un certain Houthaifa al-Bataoui.

Même si les attentats demeurent fréquents en Irak, les violences restent sans commune mesure avec le pic des affrontements confessionnels de 2006 et 2007.

Jeudi, au moins trois personnes ont été tuées et neuf blessées dans des violences à Bagdad et Mossoul (nord), selon des sources de sécurité.

Novembre a été le mois le moins meurtrier depuis un an en Irak, où 171 Irakiens ont péri dans les violences, selon un bilan officiel.