Le président palestinien Mahmoud Abbas attendait mercredi une réponse sur les résultats des efforts des États-Unis pour obtenir un moratoire israélien sur la colonisation, a indiqué son porte-parole après une rencontre avec un émissaire américain.

«Il n'y a pas d'accord pour le moment mais les consultations palestino-américaines se poursuivent. Nous sommes encore dans l'attente de la position officielle américaine finale sur ce à quoi ils sont parvenus avec la partie israélienne», a déclaré à l'AFP le porte-parole, Nabil Abou Roudeina, à l'issue d'entretiens de M. Abbas avec le diplomate américain David Hale.

Pendant cette rencontre à Ramallah, en Cisjordanie, M. Hale, adjoint de l'émissaire américain pour le Proche-Orient George Mitchell, a présenté une série d'idées et de propositions alors que son interlocuteur palestinien a demandé moult éclaircissements sur les intentions de Washington, a-t-il ajouté.

Les propositions américaines sont destinées à relancer les pourparlers de paix israélo-palestiniens suspendus depuis la fin d'un moratoire de dix mois sur la colonisation en Cisjordanie le 26 septembre.

Avant ces entretiens, le principal négociateur palestinien Saëb Erakat avait rejeté sur Israël la responsabilité de l'interruption des pourparlers de paix, après des déclarations israéliennes imputant un «retard» dans la rédaction de garanties américaines aux «objections palestiniennes».

«Nous n'avons pas vu la proposition, nous n'avons pas vu le document», a assuré M. Erakat à la radio militaire israélienne.

Il était interrogé sur une éventuelle réaction palestinienne aux propositions de soutien politique et militaire américain présentées le 11 novembre par la secrétaire d'État Hillary Clinton au premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, en échange d'un nouveau moratoire de 90 jours sur la colonisation en Cisjordanie.

«Les Israéliens connaissent notre position: la clé des négociations est dans les mains de M. Nétanyahou. Nous espérons qu'il arrêtera la colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est afin de pouvoir reprendre les négociations immédiatement», a réaffirmé M. Erakat.