Au moins neuf personnes, dont quatre militaires, ont péri dimanche dans des attentats dans le centre et le nord de l'Irak, selon des responsables des services de sécurité.

L'attaque la plus sanglante a eu lieu dans la province riche en pétrole de Kirkouk, mosaïque ethnique et confessionnelle au nord de Bagdad.

«Une bombe artisanale a explosé au passage d'une patrouille de militaires à pied à Rachad», au sud de la capitale provinciale Kirkouk, a déclaré le colonel Ahmed al-Barazanchi, de la police locale, précisant: «Trois soldats ont été tués».

Toujours près de Kirkouk, un civil a été tué dans la localité de Leylan par des hommes armés circulant en voiture, a-t-il ajouté, sans donner de précisions sur l'identité de la victime.

Plus au nord, à Mossoul, la deuxième ville du pays, un kamikaze a fait exploser son véhicule à un point de contrôle tenu par l'armée et la police, tuant un soldat et blessant quatre personnes, parmi lesquelles un militaire et un policier, a indiqué la police.

Par ailleurs, un épicier a été tué par des inconnus dans le centre de la ville et deux autres personnes ont été blessées par une bombe placée près d'un point de contrôle de la police, a indiqué cette dernière.

Si le niveau de violence en Irak est sans commune mesure avec le pic des violences confessionnelles en 2006 et 2007, Mossoul demeure l'une des villes les plus instables du pays.

Deux civils ont par ailleurs été assassinés, selon le commandant de police Firaz al-Doulaimi, dans deux attaques dans la province de Diyala, au nord-est de Bagdad, qui fait comme Mossoul et Kirkouk l'objet d'une dispute entre le gouvernement central et celui de la région autonome du Kurdistan (nord).

Dans la capitale, une bombe magnétique accrochée à un véhicule a fait un mort et quatre blessés place Wathaq, dans le centre, selon un responsable du ministère de l'Intérieur.