Les forces fidèles au roi Abdallah II ont décroché la majorité au Parlement jordanien à l'occasion des législatives de mardi marquées par le boycottage de l'opposition islamiste, selon les résultats définitifs rendus publics mercredi par la commission électorale.

Parmi les candidats l'ayant emporté, figurent 20 anciens ministres et environ 80 personnalités élues pour la première fois - dont des hommes d'affaires et des candidats décrits comme progressistes. Ils devraient donner une orientation pro-gouvernementale au sein du Parlement qui compte 120 sièges.

Le Front de l'action islamique, la principale force d'opposition dans le pays, a boycotté le scrutin pour protester contre une loi électorale qui donne, selon lui, moins de poids aux votes dans les zones où il dispose de l'essentiel du soutien.

Seul un de ses candidats, Ahmed Qudah - qui était allé à l'encontre du boycottage et s'était présenté en tant qu'indépendant - a décroché un siège dans le nouveau Parlement. Le groupe possédait six sièges dans la précédente assemblée, un pouvoir largement réduit par rapport à la majorité qu'il détenait en 1989.

La participation aux législatives de mardi s'est élevée à environ 53% en Jordanie (et 34% à Amman, la capitale, un taux qui reflète à la fois l'indifférence et l'appel au boycott des islamistes), selon les autorités électorales.

Les élections de mardi étaient les quatrièmes organisées depuis l'accession au trône en 1999 du roi Abdallah II, un allié clef des États-Unis, qui s'est engagé à faire de son royaume une démocratie modèle dans le monde musulman.