Les autorités yéménites ont libéré dimanche soir une étudiante arrêtée la veille et soupçonnée de l'envoi de deux colis piégés destinés aux Etats-Unis, a indiqué son père à l'AFP.

«Ma fille a été libérée, ainsi que sa mère, arrêtée en même temps qu'elle. Elle est innocente», a affirmé Mohammad al-Samaoui, père de Hanane al-Samaoui, 22 ans.

Un responsable yéménite avait auparavant indiqué à l'AFP que la jeune femme avait été libérée, mais qu'elle avait l'obligation de se présenter aux autorités quand elles le demandent.

Sanaa avait annoncé samedi l'arrestation de la jeune femme dont le numéro de téléphone figurait sur les bordereaux des colis adressés à des lieux de culte juifs à Chicago (Etats-Unis).

Ces deux colis en provenance du Yémen ont été interceptés vendredi dans les aéroports de Dubaï et d'East Midlands, dans le centre de l'Angleterre.

Un seul colis a été envoyé par une femme qui a «usurpé l'identité» de Hanane al-Samaoui et mis le numéro de téléphone de l'étudiante sur le bordereau, a indiqué à l'AFP un responsable des services de sécurité yéménites. Le deuxième colis a été envoyé par un homme, a-t-il précisé.

Plus de 500 étudiants de la Faculté de génie de l'Université de Sanaa avaient manifesté dimanche sur le campus de la faculté pour réclamer la libération de leur camarade.

Un groupe de défense des droits de l'Homme yéménite avait pour sa part mis en doute la culpabilité de cette femme. «Nous savons très bien qu'Al-Qaïda ne laisse jamais de traces», a déclaré à l'AFP Abdel Rahmane Barmane, de l'organisation Hood.

Selon Washington, les colis piégés ont été conçus par l'artificier d'Al-Qaïda ayant fabriqué une bombe pour l'attentat raté de Noël 2009 sur un vol Amsterdam-Detroit.