Un homme s'est fait couper la main en public par les autorités iraniennes après avoir été condamné pour vol, selon la radio officielle du pays. C'est la deuxième fois qu'une telle nouvelle est rapportée au cours du dernier mois.

L'amputation d'une main des voleurs est permise par la stricte interprétation iranienne de la loi islamique, mais l'application de cette punition était devenue rare au cours des dernières années.

Selon l'annonce de dimanche, le condamné de 32 ans, dont le nom n'a pas été diffusé, avait commis quatre cambriolages et d'autres crimes. Sa main a été tranchée dans une prison de la ville de Yasd, à 670 kilomètres au sud-est de Téhéran.

Un public de détenus avait été réuni pour assister à l'application de la peine.

La radio n'a donné aucun détail sur la méthode utilisée par le ou les bourreaux. Les informations disponibles étaient contradictoires quant à l'utilisation de produits anesthésiant ou à l'application d'une procédure médicale lorsque ce châtiment était infligé par le passé.

L'amputation d'une main est prévue au code pénal iranien depuis 1980, un an après la révolution islamique qui a fait tomber le régime monarchique.

La diffusion sur la nouvelle sur les ondes de la radio officielle indique que le châtiment était appuyé par Téhéran, mais aucun porte-parole du gouvernement n'a voulu commenter les conséquences judiciaires de l'événement.

Les détracteurs affirment que les amputations et les exécutions publiques donnent à l'Iran et à l'islam une mauvaise image.

Il y a une semaine, un juge a ordonné la même punition pour un larcin dans une confiserie, mais le condamné peut toujours faire appel de cette décision.