Le chef de cabinet du président afghan Hamid Karzaï, Oumar Daoudzaï, reçoit régulièrement de l'argent de l'Iran qui essaie d'asseoir son influence dans l'entourage du palais présidentiel, a révélé samedi soir New York Times.

L'Iran joue de son influence pour semer la discorde entre les Afghans et leurs alliés américains et ceux de l'Otan, ajoute le quotidien, citant des responsables afghans et occidentaux à Kaboul.

L'argent versé, qui selon ces responsable, s'élève à des millions de dollars, est versé sur un fonds secret que Daoudzaï et Karzaï utilisent pour payer des députés, des chefs de tribus et même des responsables talibans, afin de s'assurer de leur loyauté, poursuit le New York Times.

«C'est en gros une caisse noire présidentielle: la mission de Daudzaï est de faire progresser les intérêts de l'Iran», a notamment affirmé un responsable occidental.

Le chef de l'État afghan Karzaï et son chef de cabinet ont refusé de répondre à des questions écrites portant sur leurs relations avec l'Iran, indique le Times, ajoutant qu'un assistant de Daoudzaï avait qualifié de «foutaises» les allégations.

De son côté, Feda Hussein Maliki, l'ambassadeur iranien à Kaboul s'est également abstenu de répondre à ces questions, souligne le journal. Un porte-parole de Maliki a également qualifié les allégations de «ragots diaboliques provenant des médias occidentaux et étrangers».

Selon le New York Times, citant des officiels anonymes, l'argent iranien est destiné à s'assurer l'allégeance de Daoudzaï, ancien ambassadeur en Iran, qui se fait en permanence l'avocat d'une ligne de conduite anti-occidentale auprès de Karzaï.

En août dernier, à l'issue de la visite du président afghan en Iran, Feda Hussein Maliki, a apporté à bord de l'avion présidentiel un grand sac en plastique rempli de liasses d'euros qu'il a remis à Karzaï, indique encore le New York Times.

«C'est de l'argent iranien», «un bon nombre d'entre nous l'a remarqué», aurait affirmé une officiel afghan cité par le journal américain.