L'ancien Premier ministre israélien Ehud Olmert a affirmé dimanche que les États-Unis avaient accepté d'accueillir 100 000 réfugiés palestiniens dans le cadre d'un éventuel accord de paix au Proche-Orient, a rapporté le site d'information israélien Ynet.

Les États-Unis ont accepté de donner la nationalité américaine à environ 100 000 réfugiés, alors qu'Israël en accepterait moins de 20 000, a indiqué M. Olmert lors d'une conférence à Tel-Aviv, selon Ynet.

«Les chiffres débattus étaient en-deçà de 20 000, mais cela impliquerait la fin du conflit armé et l'assurance des Palestiniens qu'ils ne réclameront plus rien,» selon des propos rapportés par le site.

M. Olmert s'exprimait dans le cadre d'une conférence organisée par l'Initiative de Genève, une ONG qui rassemble des responsables et intellectuels des deux camps pour définir les contours d'un accord de paix.

M. Olmert a participé aux pourparlers de paix avec les Palestiniens de novembre 2007 jusqu'à leur arrêt un an plus tard, lorsque Israël a lancé une opération militaire dévastatrice contre Gaza.

«Si nous étions parvenus à un accord, cela aurait changé la face du monde et tout le Proche-Orient. Ce n'est pas de notre faute. S'il n'y a pas eu d'accord, c'est parce que les Palestiniens n'étaient pas prêts à franchir le pas que nous avons franchi», a-t-il estimé, selon les propos cités.

La question des réfugiés palestiniens s'annonce comme l'une des plus délicates dans les négociations de paix directes en cours depuis début septembre.

Les Palestiniens souhaitent qu'Israël reconnaissent le «droit au retour» des Palestiniens qui ont fui ou ont été expulsés lors de la création de l'État hébreu en 1948. Avec leurs descendants, cela représente 4,7 millions de personnes.

Israël rejette cette demande, estimant qu'ils doivent être accueillis au sein du futur État palestinien.